C’est la famille qui forme les criminels ou les saints.
On devine l’immense répercussion sociale d’une telle vérité. D’où l’effort des grands législateurs pour protéger et organiser la famille : pépinière de futurs citoyens de l’Etat. Un gouvernement fort, qui pendant cinquante ans pratiquerait une politique familiale conforme aux exigences de la nature et de la loi de Dieu, opérerait un plus grand bien pour son pays que par toutes les autres réformes sociales. Voilà pour quoi l’Eglise se montre si vigilante pour sauvegarder les droits de la famille
(…)
L’enfant appartient à la famille avant d’être à l’Etat. En cette époque de laïcisme totalitaire, il importe de se souvenir du droit primordial de la famille sur l’école et sur l’Etat. Le bien commun du pays en dépend.
Père Philipon O.P.
Les sacrements dans la vie chrétienne
La société domestique a sur la société civile une priorité logique et une priorité réelle, auxquelles participent nécessairement ses droits et ses devoirs. Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher.
C’est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille.
Léon XIII
Encyclique Rerum Novarum
La cité est ce que la font les familles et les hommes dont elle est formée, comme le corps est formé des membres.
Pie XI
Pour le chrétien, il y a une règle qui lui permet de déterminer avec certitude la mesure des droits et des devoirs de la famille dans la communauté de l’Etat . Elle est ainsi conçue : la famille n’est pas pour la société ; c’est la société qui est pour la famille. La famille est la cellule fondamentale, l’élément constitutif de la communauté de l’Etat. L’Etat devrait donc, en vertu même de l’instinct de conservation, garantir absolument les valeurs qui assurent à la famille l’ordre, la dignité humaine, la santé, la félicité.
Pie XII
C’est particulièrement aux époux et aux parents chrétiens, en particulier dans le domaine des réalités terrestres et temporelles qui caractérisent leur existence, que s’appliquent les paroles du Concile : « C’est ainsi que les laïcs consacrent à Dieu le monde lui-même, rendant partout à Dieu dans la sainteté de leur vie un culte d’adoration. ».
Jean Paul II
Exhortation apostolique « Familiaris Consortio »
La famille, une Eglise domestique, fondée sur la grâce du mariage, initie l’enfant à un art de vivre en chrétien. Elle constitue un écosystème fondateur du vivre ensemble, selon l’Esprit du Christ.
Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon
La Cité des hommes et la Cité de Dieu dépendent des pères et des mères de famille. Pas d’enfants : pas de patrie, pas de nation, pas d’humanité. Pas d’enfants : pas de peuple de Dieu, pas d’Eglise, pas d’élus.
Père Barbara
Catéchèse Catholique du mariage
Un homme et une femme unis par le mariage forment avec leurs enfants une famille. Cette disposition précède toute reconnaissance par l’autorité publique ; elle s’impose à elle. On la considérera comme la référence normale, en fonction de laquelle doivent être appréciées les diverses formes de parenté.
Catéchisme de l’Eglise Catholique
La famille est la cellule originelle de la vie sociale. Elle est la société naturelle où l’homme et la femme sont appelés au don de soi dans l’amour et dans le don de la vie. L’autorité, la stabilité et la vie de relations au sein de la famille constituent les fondements de la liberté, de la sécurité, de la fraternité au sein de la société. La famille est la communauté dans laquelle, dès l’enfance, on peut apprendre les valeurs morales, commencer à honorer Dieu et bien user de la liberté. La vie de famille est initiation à la vie en société.
Catéchisme de l’Eglise Catholique
En une formule plus simple et sublime, la loi de charité, l’Evangile, enseigne à la famille l’exercice de sa nécessaire fonction sociale. C’est à la Sainte Messe qu’il incombe de présenter, dans l’auréole lumineuse du mystère de Dieu, dans la Communion des Saints, la loi de charité. La charité n’est pas seulement l’aumône : avant de devenir aumône, elle est une infinité d’autres grandes réalités, elle commande en fait toutes les vertus (1 Cor. 13).
Cardinal Joseph Siri
La familles est chose sacrée, Elle n’est pas seulement le berceau des enfants, elle est celui de la patrie, de sa force, de sa gloire.
Pie XII
Message de Pie XII pour son jubilé Episcopal
Nous sommes convaincus que la société ne peut se passer de l’institution familiale pour la simple raison qu’elle naît dans les familles et qu’elle tire sa consistance des familles. Face à la dégradation culturelle et sociale actuelle, en présence de la diffusion des fléaux comme la violence, la drogue, la criminalité organisée, quelle meilleure garantie pour la prévention et la réhabilitation y aurait-il qu’un famille unie, moralement saine et engagée dans la société ?
Jean-Paul II
Nous devons nous engager à protéger et promouvoir la famille fondée sur le mariage dans lequel un don réciproque de l’homme et de la femme crée un climat d’amour où l’enfant peut naître et grandir. (…)
Il est nécessaire que la famille devienne le centre de toute politique sociale.
Jean-Paul II
Rencontre mondiale des responsables des mouvements pour la vie – Rome – 15 novembre 1991
Si les familles chrétiennes ont à se situer avec aisance dans leur époque, elles doivent aussi tout autant, sans pharisaïsme, « contester » les idées et les mœurs qui conduisent à la décadence et même à la mort de l’homme et de la civilisation. Elles doivent contribuer à redonner au monde actuel le goût de la vie.
Jean-Paul II
Discours à des familles françaises, D.C. du 7.12.1980
Toutes les réalités de la vie conjugale et familiale, toutes les responsabilités sociales sont autant d’occasions de s’élever, de renoncer à vous-mêmes et de progresser sur la voie de la sainteté authentique.
(…)
Le Christ a voulu édifier son corps mystique au moyen de cellules familiales: l’Église peut changer d’orientation apostolique; ses mouvements d’action catholique peuvent se transformer. Cependant, elle ne cessera jamais de se développer par les familles. C’est par l’intermédiaire de ces cellules vivantes et saines que se transmet la foi.
(…)
Le premier des séminaires, le premier des noviciats, la première des écoles normales, c’est la famille chrétienne.
Aucun directeur d’école, quels que soient son talent et sa spécialisation, ne remplacera les parents. Si ce premier fondement est chancelant, c’est l’avenir de l’Église et de l’humanité qui est compromis. Le jour de ses cinquante ans, Jean XXIII écrivait à ses parents :
«Mes chers parents, j’ai, aujourd’hui, cinquante ans. Le Seigneur a eu la bonté de m’accorder de nombreuses responsabilités dans l’Eglise. Il m’a fait connaître de nombreux pays, lire beaucoup de livres. Mais, dans aucune école, je n’ai jamais autant appris qu’à l’époque où j’étais assis sur vos genoux. »
Monseigneur François-Xavier Nguyen Van Thuan
Sur le chemin de l’Espérance – 1991
Voici que Dieu a posé la famille à l’aube de l’humanité. Seul l’esprit confus de Rousseau a mis à sa place l’individu isolé. Il a réduit l’humanité en une poussière d’atomes. Une science plus modeste revient aujourd’hui à la conception plus saine de la famille, visage primitif de toute société.
Comme le dit Sigrid Undset, la famille est au centre de toute culture et de toute religion. Elle est l’outil de toute restauration du genre humain. Tel est le sens de la venue de l’Enfant parmi les hommes. Amour et autorité unissent la famille en un tout; entre parents et enfants se nouent les liens de la piété, de l’amour désintéressé et chargé de respect.
Cardinal Joseph Mindszenty
« Ma Mère, miroir de Dieu », MAME 1953
On ne se rend pas assez compte que, dans le cercle étroit et modeste de la famille, se cachent le bonheur et la paix, que là s’enfoncent les racines du peuple, de l’état, de l’humanité entière. Que la famille périsse, alors se déchaîneront les plus terribles révolutions.
Cardinal Joseph Mindszenty
« Ma Mère, miroir de Dieu », MAME 1953
Nous l’avons dit: le monde gangrené ne peut guérir que grâce à des cellules saines. Ceci n’est pas un paradoxe : rendre à la famille la santé est plus essentiel que construire des routes ou résoudre tout autre problème économique.
S’il est vrai que la famille étend son action jusqu’aux sphères lointaines du peuple et de l’état, il faut, en contrepartie, que l’état et le peuple prennent fait et cause pour la famille. Il faut donner au travailleur un salaire familial.
Cardinal Joseph Mindszenty
« Ma Mère, miroir de Dieu », MAME 1953 3
La famille est pour la nation une pourvoyeuse de valeurs nouvelles, d’intelligence, de génie peut-être, de vertu ou de sainteté, de caractère et parfois d’héroïsme. Elle nourrit la patrie de cette manne, qui par elle est tombée du ciel. Grâce à son existence et à ses soins, la tradition vivante se perpétue et la nation poursuit ses destinées sans coupure.
Père Sertillange O.P.
La maison française
Dire de la famille qu’elle est « cellule première et vitale de la société » (Décret sur l’Apostolat des Laïcs, 11), c’est parler d’un fondement, d’un point d’appui, d’une base nécessaire, sans laquelle il n’y aurait rien ? Nous estimons que la famille est la base de toute la vie sociale.
(…)
Il ne peut pas y avoir de relations sociales harmonieuses et pacifiques, là où il n’y a pas eu d’initiations familiales à des relations gratuites et assurées par delà les capacités particulières de chacun.
Mgr André Vingt-Trois, Archevêque de Paris
Dans « Vocation Île-de-France », n° 155, juin-juillet 2005