Chaque nation en tant que regroupement de chrétiens a une vocation chrétienne ; Pie XI le rappelait dans Quas Primas : « Les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée ». Une nation chrétienne, une Chrétienté ne se constitue pas, ne se reconstitue pas sans chrétien. Les chrétiens, en vivant des vertus théologales, sont plus à même de redonner la vocation chrétienne à un pays.
Ecoutons le Saint-Père à Reims en 1996 à l’occasion de la Commémoration du XVème Centenaire du Baptême de la France : « C’est quand la nuit nous enveloppe que nous devons penser à l’aube qui poindra, que nous devons croire que l’Eglise chaque matin renaît par ses saints ». Oui, la Chrétienté se constituera d’abord par la Sainteté.
La France, parmi les autres nations, a une vocation particulière : « France, fille aînée de l’Eglise, qu’as-tu fait des promesses de ton Baptême » rappelait encore Jean-Paul II au Bourget en 1980. Cette vocation de « Fille aînée de l’Eglise » doit être vécue comme une grâce, nous devons, peut être plus que d’autres de par l’histoire de la France, redonner des institutions chrétiennes à notre pays. Ce travail sera long et difficile, mais il peut être entrepris petit à petit à la base de ce qui forme la société.
La Chrétienté, à son plus petit niveau : la famille, doit être un exemple en plaçant le Christ en son centre. Il est important de s’interroger sur la place que nous donnons à Dieu dans nos familles : est-il toujours au centre de nos journées par la prière familiale ? Par la pratique continuelle des sacrements ? Des vertus théologales ?
En cela nos familles chrétiennes doivent être des exemples pour notre pays, pour notre monde.
Le Pape invitait les jeunes du monde à Rome en l’an 2000 à être « les sentinelles du matin ». Laissons nos cœurs, nos âmes répondre à cet appel vibrant pour « tout restaurer dans le Christ ».