De toute ma voix je crie vers Dieu,
de toute ma voix j’implore le Seigneur.
Je répands devant lui ma plainte,
devant lui j’expose ma détresse.
Je crains que mon esprit s’égare,
mais toi, ô Dieu, tu connais mon chemin.
Sur la route où je marche,
ils m’ont tendu un piège.
Jette les yeux autour de moi et vois,
pas un qui me connaisse !
Il n’y a point de refuge pour moi,
personne pour me délivrer.
C’est pour toi que j’ai supporté l’injure,
pour toi la honte a couvert mon visage.
Je suis devenu pour mes frères un étranger,
un inconnu pour les fils de ma mère.
Père saint, le zèle de ta maison me dévorait,
mais tes ennemis se sont ligués contre moi.
Ils se sont assemblés pour se moquer de moi,
leur fouet s’est abattu sur moi, et moi j’ai pardonné.
Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
sont ceux qui me haïssent sans raison.
Ils ont gagné, mes injustes persécuteurs
il m’a fallu payer jusqu’aux dettes d’autrui.
De faux témoins se sont levés contre moi,
ils m’ont chargé de crimes que j’ignorais.
Ils m’ont rendu le mal pour le bien,
et m’ont calomnié parce que je les aimais.
Tu es mon Père, le Très-Saint, le Très-Haut,
tu es mon Roi, tu es mon Dieu.
Accours vite à mon aide,
Seigneur, ô Dieu mon Sauveur.