Chers pèlerins,
Comme prévu, la rentrée de NDC a été active avec un grand nombre de manifestations montrant la détermination de votre association dans l’après Traditionis Custodes. Notre détermination quand nous organisons un colloque parisien sur l’avenir de la messe traditionnelle avec des associations amies. Cette journée a été un grand succès, réunissant près de 500 personnes. La Maison de la Chimie était pleine en ce 24 septembre et les interventions passionnantes et réconfortantes. Nous recommencerons l’année prochaine.
Lors de ce colloque, j’ai redit que notre attachement à la messe traditionnelle était une question de foi. Ce discours ne surprendra pas les pèlerins habitués du pèlerinage et pourtant j’ai eu quelques réactions de surprise. En m’exprimant ainsi, je ne suis pas en train d’affirmer que seuls les traditionalistes (que signifie vraiment cette étiquette d’ailleurs ?) ont conservé la foi. Je dis que dans notre société post-chrétienne, certains catholiques essaient de conserver la foi et de la transmettre grâce à la messe tridentine. Je m’insurge ainsi contre ceux qui ne veulent pas comprendre que notre choix de la messe tridentine s’explique par des raisons profondes touchant la doctrine catholique (donc la foi). Notre attachement n’est pas une affaire de nostalgie, de mondanité, d’esthétisme, de déterminisme social ou de routine dominicale. Quand j’assiste à la messe tridentine, il me semble mieux saisir (autant que j’en suis capable) les quatre fins de la messe : latreutique pour rendre honneur à Dieu, eucharistique pour Le remercier de ses bienfaits, propitiatoire pour Lui donner la satisfaction due à nos péchés et impétratoire pour obtenir les grâces nécessaires. Malheureusement ces connaissances élémentaires du catéchisme ne sont plus connues aujourd’hui parce que trop souvent mal enseignées.
Quand j’observe autour de moi familles et amis, je constate que l’interruption de la transmission de la foi catholique s’explique essentiellement par un « décrochage catéchétique et liturgique ». Quand le monde traditionnel (mais pas seulement lui) évoque la crise dans l’Eglise, il n’y met aucune arrogance. Nous savons que nous sommes touchés nous aussi par un manque de ferveur, de foi. Je le comprends bien, ces propos sur la situation générale sont déplaisants à entendre, surtout pour ceux qui veulent « positiver ». En quoi ne correspondent-ils pas à la situation réelle, celle que constatent les catholiques aujourd’hui ?
Pour clore ce sujet je rappellerai la conclusion de ma conclusion lors du colloque :
« Nous savons de foi que l’Eglise ne disparaîtra pas, que Notre Seigneur ne nous abandonne pas. Un redressement arrivera de manière certaine. Si nous sommes inquiets, nous restons confiants. Nous savons que l’Eglise nous sauvera, nous ne sauverons pas l’Eglise, même si nous voulons la défendre bien sûr. Et nous savons bien que seul le Magistère pourra corriger le Magistère défaillant. A vues humaines tout du moins, l’Eglise devra s’appuyer sur ses dernières forces, ses derniers pratiquants, son histoire, ses racines, sa grande tradition. Unir les catholiques fervents ni tièdes, ni timorés ou résignés, veut dire bien évidemment pleinement intégrer la frange traditionaliste qui doit avoir « toute sa place dans l’Eglise », comme le promettait Benoît XVI. C’est tout le sens de notre défense de la messe tridentine, un combat pour l’honneur de Dieu et pour l’Eglise ».
Notre volonté de ne pas être enfermés dans une réserve d’indiens nous a amenés à participer au Congrès Mission du 30 septembre au 2 octobre. Nous remercions l’organisation de ce Congrès de nous avoir si aimablement invités. Les nombreux contacts ont été très chaleureux et nous ont réconfortés après les déferlantes de ces derniers mois. Un immense merci à tous ceux qui sont passés pour nous encourager.
Le 8 octobre, le Père Abbé du Barroux célèbrera une messe pontificale à Saint Roch (10h30) en présence des Pères Abbés de Fontgombault et de La Garde, des supérieurs des communautés ex Ecclesia Dei et de nombreux prêtres amis du pèlerinage. Nous vous invitons à venir très nombreux assister à la sainte messe.
Chers amis, NDC avait publié pour le 25ème anniversaire du pèlerinage, un livre racontant les 25 premiers pèlerinages. Pour notre 40ème anniversaire un second livre raconte les années suivantes, de 2008 à 2022. Je compte sur vous pour vous procurer ce livre, pour l’offrir autour de vous dans la grande famille des pèlerins de Chartres. Nous publions également un carnet de croquis réalisés par un pèlerin, François Bhavsar, accompagnant des textes de Charles Péguy ainsi qu’un cahier de coloriages de Sixtine Ros. Là aussi, de belles occasions de cadeaux pour soutenir Notre-Dame de Chrétienté.
Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous.