Vivre chrétiennement, c’est imiter Jésus-Christ, c’est vivre de Lui : « La spiritualité chrétienne a pour caractéristique fondamentale l’engagement du disciple à “se conformer” toujours plus pleinement à son Maître. » (Jean-Paul II, Le Rosaire de la Vierge Marie (RVM), n°15) Comment imiter le Christ ? Tout premièrement, en Le connaissant. Par quel moyen entrer dans son intimité ? Méditer les mystères de Sa vie dans le Rosaire en est un privilégié. « Ces cycles de méditation proposés par le Saint Rosaire ne sont certes pas exhaustifs, mais ils rappellent l’essentiel, donnant à l’esprit le goût d’une connaissance du Christ qui puise
continuellement à la source pure du texte évangélique. » (Jean-Paul II, RVM, n°24) Tout naturellement, le Rosaire conduit vers les Sacrements, offerts par DIEU pour être les moyens privilégiés de recevoir la vie divine dans le mystère du Christ. Les sacrements dispensent donc les mystères du Christ médités dans le Rosaire, à plus forte raison le sacrement de Baptême puisqu’il est la “porte” ouvrant aux autres sacrements.
Le Baptême
Baptiser vient du grec βαπτιζειν (baptizein) qui signifie plonger, immerger. Lors du Baptême, nous sommes “plongés”, immergés. Oui, mais dans quel mystère ?
Mort dans le Christ
Cinquième mystère douloureux : La mort de Notre-Seigneur sur la Croix
Nous sommes plongés dans l’eau, symbole de l’ensevelissement du catéchumène dans la mort du Christ. Notre mort dans le Christ est une libération : celle du péché qui enchaîne au mal. Notre-Seigneur, mourant sur la Croix est vainqueur de cette vraie, terrible mort du péché. Libres ! Nous sommes libres de cet esclavage, de ces chaînes : « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en JÉSUS-CHRIST, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Rom VI, 2-3) Le péché est enseveli dans l’eau, avec son cortège de blessures et de peines : alors s’effacent le péché originel et tous les péchés personnels, s’il y en a, ainsi que les peines dues à ces fautes.
Résurrection avec le Christ
Premier mystère glorieux : La Résurrection
Mais ce n’est point tout, Saint Paul poursuit : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle. » (Rom VI, 4) La Rédemption du monde ne s’achève pas à la mort du Christ en Croix, mais tire sa force victorieuse dans la Résurrection. De même, le Baptisé, plongé dans la mort du Christ, ressuscite avec Lui à une vie nouvelle : la vie de la grâce. La vie divine, par la grâce sanctifiante, demeure en nous, dans l’attente, l’espérance de l’ultime résurrection de la chair.
A l’image de Marie, “porteurs du Christ”
Premier mystère joyeux : L’Annonciation
Le jour de l’Annonciation, l’Ange Gabriel salue la Vierge avec admiration : « Je vous salue, Marie, pleine de grâces… ». Au Baptême, ne recevons-nous pas la grâce sanctifiante et, déjà, tous les dons du Saint-Esprit ? L’ange gardien du petit baptisé se penche vers cette âme toute pure : « Tu es comblé de grâces » pourrait-il murmurer ! Oh ! oui, demandons à Notre Dame la grâce de reconnaître en nous les merveilles que Dieu y déposa.
« Vous tous en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. » (Gal III, 27) Le Baptême fait de nous des porteurs du Christ, à l’image de Marie. Dans sa fulgurante prière à la Trinité, la bienheureuse Elisabeth de la Trinité pouvait s’écrier : « O Feu consumant, Esprit d’Amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du
Verbe ; que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son mystère. »
“Les traits de Jésus”, fils de Marie
Troisième mystère joyeux : La Nativité
Le Baptême, sacrement de la régénération dans l’eau et par la parole, nous fait naître à une vie nouvelle : celle d’enfants de Dieu. N’est-ce donc pas une vraie naissance ? « Mais à tous ceux qui le reçurent il donna le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui sont nés non du sang, ni du désir de la chair, ni du désir de l’homme, mais de Dieu. »
(Jn I, 12-13) Le Baptême est une naissance à la vie de la grâce.
« Le baptême fait du chrétien un autre Christ, appelé à vivre à son image, dans le seul souci de la gloire du Père pour la rédemption du monde » dit le Père Philippon. “Autre JÉSUS”, l’âme du baptisé rayonne une splendeur incomparable, elle vibre d’une sainteté authentique : celle même de Jésus-Christ ! La grâce première, la grâce sanctifiante, est accompagnée du
“glorieux cortège de toutes les vertus ”. (Catéchisme du Concile de Trente (CCT)) Dans les traits du nouveau-né qui vient d’être baptisé, la foi nous fait contempler l’Enfant de la Crèche venu sur la terre pour racheter les hommes.
Annonce du baptême sacramentel
Premier mystère lumineux : Le baptême de Notre-Seigneur dans le Jourdain
Le baptême du Christ dans le Jourdain par Saint Jean-Baptiste préfigurait le baptême sacramentel. Dieu, Il n’avait nul besoin de ce baptême de pénitence et de conversion. Ne nous enseigne-t’Il pas ainsi la voie de l’humilité et de la soumission, la nécessité de la pénitence pour recevoir le Saint-Esprit ?
Saint Augustin dit : « Le Seigneur s’est fait baptiser, non parce qu’il eut besoin d’être purifié, mais afin de purifier les eaux au contact de sa chair sans tache et de leur communiquer ainsi la vertu de nous purifier ensuite. » La matière (dite “éloignée”) du sacrement de Baptême est l’eau, comme sanctifiée par le baptême du Seigneur.
La Très Sainte Trinité, présente en ce baptême de Jésus, est là, en tout baptême, lorsqu’en versant l’eau, le prêtre dit « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
Les rites du Baptême
« Une célébration sacramentelle est tissée de signes et symboles. Selon la pédagogie divine du salut, leur signification s’enracine dans l’œuvre de la création et dans la culture humaine, se précise dans les événements de l’Ancienne Alliance et se révèle pleinement dans la personne et l’œuvre du Christ. » (Catéchisme de l’Église Catholique (CEC) n°1145)
Avec le Rosaire, entrons dans ce bel ensemble de “signes et de symboles”…
Entrée : Savoir offrir
Quatrième mystère joyeux : La Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple
La cérémonie du Baptême débute à la porte de l’église : l’enfant est porté par ses parrain et marraine et ses parents. Cette offrande rappelle celle que firent Saint Joseph et la Très Sainte Vierge, présentant l’Enfant-Jésus au Temple quarante jours après sa naissance. Ce fut la première offrande officielle de leur fils à Dieu, accueillie par Siméon à la porte du Temple de Jérusalem.
Premier mystère joyeux : L’Annonciation
L’on pourrait aussi méditer le premier mystère joyeux : Dieu attendit le OUI de la Vierge Marie pour s’incarner. « Que demandez-vous à l’Église de Dieu ? » demande le prêtre sous le porche de l’église. C’est librement que le catéchumène prononce son FIAT : Dieu respecte la liberté de chacun !
« Pour Dieu »
Cinquième mystère joyeux : Le Recouvrement de l’Enfant-Jésus au Temple
Le sel préserve de la corruption et donne du goût aux aliments. Quel rapport avec le baptême ? Délivré de la corruption, le chrétien doit avoir le goût des choses de Dieu. « Affectionnez-vous aux choses d’en-haut, et non à celles de la terre. » (Col III, 2) N’est-ce pas l’enseignement donné par l’Enfant-Jésus lorsqu’Il demeure au Temple en compagnie des docteurs de la loi ? Dieu toujours et partout, devrait être notre leitmotiv ! Vous les jeunes, mettez donc du “sel d’éternité” dans ce quotidien que vous dévorez à pleines dents !
Exorcismes et purification
Troisième mystère lumineux :
La Prédication du royaume de Dieu et l’appel à la conversion
Prédication vivante du Royaume de Dieu, la cérémonie du Baptême appelle à la conversion en prescrivant d’observer les commandements, d’aimer Dieu et le prochain (dialogue à l’entrée). En entrant dans l’église, symbole matériel de l’Église fondée par Jésus-Christ, en vivant de foi, nous parviendrons à la vie éternelle. Exorcismes et dialogue de la renonciation forment un pressant appel à la conversion : cette conversion, n’est-elle pas un prélude nécessaire pour professer sa foi en Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ? « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour obtenir le pardon de vos péchés. » (Act II, 38)
Premier mystère douloureux : L’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers
A la porte de l’église, le prêtre porte l’étole ou la chape violette, symboles de pénitence. Qu’il est attendrissant pourtant, ce petit bébé dans les bras de sa marraine ! Alors pourquoi cette couleur violette ? Parce que son âme est touchée du péché originel. Qu’il est émouvant ce catéchumène de vingt ans qui a sollicité le baptême ! Mais son âme porte le poids de ses péchés
personnels. Jésus vit tout cela au Jardin des Oliviers, vision du péché qui entraîne une souffrance morale intense, une agonie, une sueur de sang et d’eau… Ses apôtres, ses amis, ses intimes dormaient… Et nous ? Menons-nous une lutte ouverte au péché qui nous détourne de Dieu ? Ou dormons-nous mollement ?
Deuxième mystère douloureux : La flagellation
Le prêtre impose le sel sur la bouche de l’enfant ; plus loin dans la cérémonie il touche avec de la salive les oreilles et les narines de l’enfant (“ephpheta”). La liturgie met en évidence l’importance du corps dans la vie chrétienne. Le corps, uni à une âme, est un moyen merveilleux de louange de Dieu… Mais nos sens ne sont-ils pas aussi une voie de chute ?… Le Christ a pris un corps pour assumer nos faiblesses de la chair et restaurer notre sensibilité défaillante, en la soumettant à la raison…
Troisième mystère douloureux : Le couronnement d’épines
Au cours des rites purificatoires, le prêtre impose deux fois les mains sur l’enfant en disant : « Eloignez, Seigneur, tout aveuglement de son cœur (…) » et « (…) purifiez-le, sanctifiez-le afin qu’il soit rendu digne de recevoir la grâce de votre baptême ». La préparation du cœur, indispensable au Baptême, consiste à vaincre l’orgueil, l’attachement à soi-même qui
détournent de Dieu. Tous, nous savons que cette conversion, est à renouveler chaque jour. La vision du Christ bafoué, humilié, couronné d’épines est le “dialogue” que la Passion nous propose : « Toi qui m’as souffleté, craché au visage par tes péchés, promets-tu de renoncer au mal ? ».
Quatrième mystère douloureux : Le portement de Croix
Le prêtre marque le front et le cœur de l’enfant du signe de la croix. Et, tout au long de la cérémonie, le prêtre fait de nombreux signes de croix : « Recevez le signe de la croix sur le front et dans le cœur ». N’est-ce pas à l’image de Notre-Seigneur recevant la Croix, ce bois qu’il ortera sur le chemin du Golgotha ? Ainsi, à l’imitation du Christ, chrétiens, nous recevons la Croix. Avec elle, c’est aussi toutes les croix de la vie terrestre que nous acceptons, en union avec le Christ, pour notre salut et celui des âmes. La croix est notre emblème : pour défendre le Christ, sommes-nous prêts à donner notre vie ?
Cinquième mystère douloureux : La mort de Notre-Seigneur sur la Croix
Le Christ a lutté, durant son pèlerinage terrestre, contre Satan : dans la tentation au désert, lors des “combats” pour guérir âmes et corps. Sur la croix, Il terrassa définitivement le démon. « Prenez confiance j’ai vaincu le monde. » (Jn XVI, 33) Entre l’Église, corps mystique du Christ, et le Maître de ce monde, cette même lutte se prolonge depuis 2000 ans… Ne voyons nous pas la réalité de ces batailles dans les exorcismes du baptême ? Le prêtre prononce ces prières pour que soit écarté le démon qui, en l’absence de la grâce sanctifiante, est libre d’agiter le cœur de l’enfant et d’influencer ses actes futurs.
« Le chrétien, porteur de lumière »
Premier mystère glorieux : La Résurrection
Le vêtement blanc porté par le baptisé est d’abord le signe de la résurrection. Mort en raison du péché, il ressuscite à la vie divine. Que votre âme devienne brûlante d’amour pour Dieu, comme la cire du cierge que vous avez reçu, et que votre foi brille comme une flamme au milieu des ténèbres ! La lumière représente le Christ ressuscité (cf. la veillée pascale). Saint Jean
l’Évangéliste dit de Jésus-Christ qu’Il est “la lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme” (Jn I, 9). Baptisés, vous êtes tous “enfants de lumière” (I Thess V, 5) !
Deuxième mystère glorieux : L’Ascension
Baptisé, voici que le nouveau chrétien, vêtu de sa tunique blanche, porteur de lumière, annonce la gloire du Royaume éternel où tout sera pureté et lumière. Le Christ monté en son Ascension nous y précède. « Recevez ce flambeau ardent et conservez inviolable la grâce de votre baptême ; observez les commandements de Dieu, afin que, lorsque le Seigneur viendra vous convier aux noces éternelles, vous puissiez aller à sa rencontre, avec tous les Saints de la cour céleste, et que vous viviez de la vie éternelle », lui dit le prêtre en lui remettant le cierge allumé.
Quatrième mystère lumineux : La Transfiguration
La lumière et le vêtement blanc se retrouvent aussi le jour de la Transfiguration : « Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière ». (Matth XVII, 2) Ils sont vraiment la manifestation de la gloire et de la sainteté divines. Que signifient ce cierge allumé, ce vêtement blanc remis au nouveau baptisé ? Dieu prend possession de l’âme et vient y habiter… Devenus enfants de Dieu, nous vivons de la vie divine, nous devons “transfigurer” le monde !
Enfant de Dieu, fils de Marie
Cinquième mystère glorieux : Le couronnement de Marie au Ciel
Fils de Dieu, le baptisé devient, comme Jésus, fils de Marie. La consécration à la Sainte Vierge, faite à l’issue de la cérémonie, le rappelle. Non qu’elle fasse partie de la cérémonie proprement dite, mais elle la couronne. Comment vivre chrétiennement, conserver la pureté et la grâce de notre Baptême, seuls ? Cette consécration donne l’enfant à Celle qui est la Reine du Ciel et de la terre, à Celle qui règne sur les âmes et sur les cœurs… Devenu sa “propriété”, son “bien”, Elle le garde, le préserve comme une souveraine et une mère infiniment sainte.
Deuxième mystère lumineux : Les noces de Cana
La consécration à la très Sainte Vierge s’éclaire admirablement avec le miracle des Noces de Cana. Marie y est médiatrice entre son Fils et les hommes : Elle aperçoit l’embarras des serviteurs et demande pour eux le vin manquant. Ce n’était pourtant qu’un bien temporel ! Ne fera-t’Elle pas davantage pour les biens spirituels ? Notre vie est comme une “jarre”, faite pour contenir la liqueur précieuse de l’idéal et de la force, le vin délicieux de la foi et de l’amour de Dieu… Pour remplir notre “jarre”, Marie nous obtient les grâces indispensables à la vie authentiquement chrétienne.
Effets du Baptême
Inestimables et multiples sont les effets du baptême ! Véritable trésor à protéger, utiliser, faire fructifier…
La venue du Saint-Esprit
Troisième mystère glorieux : La Pentecôte
Comme les Apôtres le jour de la Pentecôte, le baptisé reçoit déjà le Saint-Esprit et ses dons. Bien sûr, aucune langue de feu n’est visible au baptême ! Mais les signes de croix, les invocations de la Très Sainte Trinité, et surtout l’exsufflation les évoquent. Baptisés, vous êtes devenus temple du Saint-Esprit : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ? » écrit Saint Paul aux chrétiens de Corinthe (I Co VI, 19). Quel honneur, quelle dignité… qu’il faut vivre pleinement !
Une porte ouverte pour le Ciel
Premier mystère lumineux : Le baptême de Notre-Seigneur dans le Jourdain
L’ouverture des cieux au moment du Baptême de Notre-Seigneur, assure aux chrétiens « que la porte du ciel leur est ouverte, non à la vérité pour qu’ils entrent dans la jouissance de la gloire céleste, immédiatement après leur Baptême, mais quand le temps sera venu ; c’est-à dire, lorsque délivrés de toutes les misères terrestres, qui ne sauraient atteindre la vie des bienheureux, ils se dépouilleront de leur condition mortelle, pour jouir de l’immortalité. » (CCT)
Quatrième mystère glorieux : L’Assomption
Par son baptême, le chrétien vit dans l’espérance de suivre et rejoindre la Très Sainte Vierge Marie montée au Ciel le jour de son Assomption. Pour lui, l’“ascenseur” vers le Ciel ne sera pas les anges, mais la fidélité à la grâce de Dieu. La Vierge Marie, modèle de l’humanité rachetée, est la “porte du ciel” laissée ouverte aux âmes chrétiennes.
Christophore, “Porteur de Christ”
Deuxième mystère joyeux : La Visitation
Chrétien, tu es “christophore”, “porteur de Christ” ! Comme Marie visitant Élisabeth, tout chrétien reçoit la mission essentielle de porter Jésus-Christ aux autres. Heureux dépositaire d’un tel trésor, comment pourrait-il le garder égoïstement ? Son seul désir ne serait-il pas, au contraire, de le partager, d’en faire profiter les autres, de le vivre par et avec ses proches ? « Devenus fils de Dieu par la régénération [baptismale], (les chrétiens) sont tenus de professer devant les hommes la foi que par l’Église, ils ont reçue de Dieu. » (Lumen Gentium n°11) Soyez donc missionnaires en famille, à l’école, à l’université, avec vos amis, au bureau, en vacances, partout !
Troisième mystère lumineux : La Prédication du royaume de Dieu et l’appel à la conversion
Enfant de Dieu, porteur du Christ, le chrétien est aussi un autre Christ qui, à son exemple, prêche le royaume de Dieu, accueille, soutient, réconforte, enseigne, exhorte à la conversion et à la pénitence. Etymologiquement, Christ signifie “oint”. Le chrétien, “autre Christ”, est aussi oint, consacré à Dieu, envoyé par Dieu. N’est-ce pas l’effet de cette onction faite par le prêtre avec le Saint Chrême ? Soyons donc apôtre ! Soyons ce que nous devons être : une lumière brillant dans les ténèbres ! Comment ? En enseignant, exhortant, donnant l’exemple d’une vie sainte… Surtout vivons du premier apostolat : la prière !
Consommer l’union
Cinquième mystère lumineux : L’institution de l’Eucharistie
Le Baptême, porte des sacrements, appelle le sacrement de l’Eucharistie comme son couronnement nécessaire. Dans beaucoup de rites orientaux, l’enfant communie pour la première fois lors de son baptême : belle illustration de l’union de ces deux sacrements ! Inaugurée au Baptême, l’union du Christ et du chrétien culmine dans la Sainte Communion ; par elle, l’amitié divine se consomme…Dans l’Hostie, ne recevons-nous pas Jésus avec son corps, son sang, son âme et sa divinité ? Mais alors, Dieu Lui-même, Père, Fils et Saint-Esprit, vit réellement en nous ! « J’ai vu Dieu dans un homme ! » devraient pourvoir s’émerveiller nos proches en nous voyant vivre !
Voulez-vous vivre vraiment votre baptême ? Imitez le Christ… Voulez-vous une voie sûre ? Réfugiez-vous en Marie avec votre Rosaire… « Grâce à ce processus de configuration au Christ, par le Rosaire, nous nous confions tout particulièrement à l’action maternelle de la Vierge sainte. (…) Mystiquement, le Rosaire nous transporte auprès de Marie, dans la maison de Nazareth, où elle est occupée à accompagner la croissance humaine du Christ. Par ce biais, elle peut nous éduquer et nous modeler avec la même sollicitude, jusqu’à ce que le Christ soit “formé” pleinement en nous. » (Jean-Paul II, RVM, n°15)
CHANOINESSES REGULIERES DE LA MERE DE DIEU
Pour préparer le pèlerinage :
Relire, méditer et insérer les textes de : Matth III, 13-17 ; Jn III ; Rom VI ; Col II, 12-23 ;
Col III, 1-17 ; I Co VI, 19-20 ; Gal III, 25-29 ; Gal IV, 1-7.
Références et abréviations :
Catéchisme de l’Église Catholique (CEC) : n°1213 à 1274
Catéchisme du Concile de Trente (CCT) : chapitres 15 et 16
Lettre apostolique Le Rosaire de la Vierge Marie du Pape Jean-Paul II (RVM) surtout les numéros 13, 15 et 24.