Jésus dit au disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 27). En s’adressant au disciple, Jésus lui demande expressément de se comporter avec Marie comme un fils envers sa mère. À l’amour maternel de Marie devra répondre un amour filial. Puisque le disciple remplace Jésus auprès de Marie, il est invité à l’aimer vraiment comme sa propre mère. C’est comme si Jésus lui disait : « Aime-la comme Je l’ai aimée ». Et puisque, dans le disciple, Jésus voit tous les hommes auxquels Il a laissé ce testament d’amour, la requête d’aimer Marie comme mère vaut pour tous. […]
L’évangéliste conclut en disant que, « à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui » (Jn 19, 27). Cela signifie que le disciple a répondu immédiatement à la volonté de Jésus : à partir de ce moment-là, en accueillant Marie dans sa maison, il lui a montré son affection filiale, il l’a entourée avec le plus grand soin, il a fait en sorte qu’elle puisse vivre dans le recueillement et la paix, en attendant de retrouver son Fils et de jouer son rôle dans l’Église naissante, tant à la
Pentecôte que les années suivantes.
Ce geste de Jean était l’exécution du testament de Jésus à l’égard de Marie, mais il avait aussi une valeur symbolique pour tout disciple du Christ, désormais invité à accueillir Marie chez lui, et à lui faire place dans sa propre vie.
Jean Paul II – Audience Générale du 23 novembre 1988