« En conformité avec ces points fondamentaux de la conception humaine et chrétienne du mariage, nous devons encore une fois déclarer qu’est absolument à exclure, comme moyen licite
de régulation des naissances, l’interruption directe du processus de génération déjà engagé, et surtout l’avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques. Est
pareillement à exclure, comme le Magistère de l’Église l’a plusieurs fois déclaré, la stérilisation directe, qu’elle soit perpétuelle ou temporaire, tant chez l’homme que chez la femme.
Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme
but ou comme moyen de rendre impossible la procréations. (…)
On peut prévoir que cet enseignement ne sera peut-être pas facilement accueilli par tout le
monde : trop de voix – amplifiées par les moyens modernes de propagande – s’opposent à la voix de l’Église. Celle-ci, à vrai dire, ne s’étonne pas d’être, à la ressemblance de son divin Fondateur,
un « signe de contradiction » ; mais elle ne cesse pas pour autant de proclamer avec une humble fermeté, toute la loi morale, tant naturelle qu’évangélique. Ce n’est pas elle, qui a créé cette loi, elle
ne saurait donc en être l’arbitre ; elle en est seulement la dépositaire et l’interprète, sans pouvoir jamais déclarer licite une chose qui ne l’est pas à cause de son intime et immuable opposition au
vrai bien de l’homme.
En défendant la morale conjugale dans son intégralité, l’Église sait qu’elle contribue à l’instauration d’une civilisation vraiment humaine ; elle engage l’homme à ne pas abdiquer sa
responsabilité pour s’en remettre aux moyens techniques ; elle défend par là même la dignité des époux. Fidèle à l’enseignement comme à l’exemple du Sauveur, elle se montre l’amie sincère et
désintéressée des hommes, qu’elle veut aider, dès leur cheminement terrestre, » à participer en fils à la vie du Dieu vivant, Père de tous les homme ». »
PAUL VI – HUMANAE VITAE