Il y avait une fois deux prétendus qui se présentèrent au curé pour qu’il les mariât.
Il allait procéder à la cérémonie quand il avisa que le futur était pris de vin.
Il ferme tout net son rituel.
» Il y a un petit empêchement. Vous reviendrez demain; aujourd’hui je ne marie pas. »
Le lendemain, ledit futur était aux trois quarts saoul. A peine s’il tenait sur ses jambes.
» Je ne peux véritablement pas le marier, dit le curé. Vous repasserez, si bon vous semble. »
Au troisième jour, les gens à marier se représentent. Et lui, tête ballante, jambes flageolantes, soutenue par la prétendue qui avait grand mal à le tenir sur pied. Saoul totalement, comme une grive de vendanges !
» Mais enfin, s’écria le curé, on ne pourrait pas me l’amener en autre état ? »
» Monsieur le curé, répondit-elle, comment ferais-je ? Tant qu’il n’est pas à peu près saoul, il ne veut pas venir !