LA PURETÉ AVANT LE MARIAGE

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« L’amour vrai ne peut être bon marché ; il est exigeant. »

Saint padre pio

Chers pèlerins,
Nous vous avons beaucoup parlé du mariage, mais tous vous n’en êtes pas encore à ce stade : à moins d’avoir la vocation religieuse, il faut vous y préparer, Partons d’une vérité : que vous le vouliez ou non, vous êtes faits pour aimer. Or, « la
source de tout amour vient de Dieu, car Dieu est Amour »
nous dit Saint Jean.
De plus, cet amour en Dieu a un nom et vous le connaissez, car on ne cesse de parler de Lui en ce jour de la Pentecôte ! Mais oui, c’est le Saint-Esprit ! Il est en effet, cet amour entre le Père et le Fils, qui nous est donné le jour de la Pentecôte.
C’est donc dans la mesure où vous vivrez sous l’emprise de ce Saint-Esprit que vous pourrez vraiment aimer Dieu, mais aussi vous aimer entre vous.
Pour vous, chers pèlerins, dont la grande majorité ne sont pas encore mariés, se pose la question récurrente : qu’est-ce que l’amour entre un garçon et une fille avant le mariage ? Si vous écoutez ce que vous disent la télévision, la radio, bien des revues et des personnes autour de vous, vous êtes sûrs d’aller droit dans le mur ! C’est pourquoi il ne faut pas jouer avec la grandeur de l’amour et bien connaître les lois qui y mènent. Ces lois peuvent se résumer en trois mots d’ordre : pas trop tôt, pas trop vite et donc pas trop près !

I. TOUT D’ABORD PAS TROP TÔT : CONSTRUISEZ-VOUS D’ABORD

Il est certain que l’on peut ressentir très jeune des sentiments pour un garçon ou pour une fille. Mais est-ce vraiment de l’amour ? Vous réalisez bien que pour le savoir c’est trop tôt, car l’amour ce n’est pas que du sentiment ; c’est beaucoup plus profond, et pour l’analyser en toute vérité il faut une réelle maturité. Il faut donc du temps pour cela. Mais alors que faire entretemps ? Eh bien, il faut respecter une étape essentielle : l’amitié.
De belles amitiés entre garçons et filles, c’est possible ! L’expérience est là pour le prouver. De belles amitiés qui sont pures, où il n’y a pas de sous-entendus. Des amitiés pures, c’est cela qui structure des personnes, c’est cela qui construit votre futur amour. Chers pèlerins, construisez de vraies amitiés entre vous et autour de vous. Profitez, dans le bon sens du terme, de votre jeunesse, et ne commencez pas trop tôt une relation amoureuse. Chaque chose en son temps.
Et puis retenez bien cette vérité : L’amour est le don de sa personne à l’autre. Attention donc à l’amour captatif qui consiste à s’aimer soi-même à travers l’autre. Ce n’est donc pas de l’amour, mais de l’égoïsme, et dans beaucoup de relations entre des garçons et des filles c’est cela qui prévaut aujourd’hui, aussi n’est-ce pas étonnant que cela finisse mal !
Oui, l’amour consiste à se donner véritablement et totalement à l’autre, mais pour cela il faut s’être déjà construit soi-même. Si la fille et le garçon sont immatures, pleins de défauts et imbus de leur amour-propre, ils ne pourront rien construire ensemble dans le mariage. Car le mariage ne consiste pas à se regarder dans le blanc des yeux toute la vie, mais à construire à deux un foyer. Vous connaissez peut-être cette très belle phrase de Saint-Exupéry dans « Terre des hommes » : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction. »


II. PAS TROP TÔT, PAS TROP VITE MAINTENANT ; SOYEZ PATIENT ET DISCRET


Le temps ne respecte pas ce qu’on fait sans lui. Dans notre monde d’aujourd’hui, nous avons une formidable illusion du temps réel, on veut tout de suite ! On a des moyens de communication immédiats : Facebook, Twiter, Msn… tout va très vite ! Un garçon et une fille qui se rencontrent à une soirée, et ça y est : c’est le grand amour. On commence les confidences, on a déjà noué des liens qu’on ne pourra plus défaire après…
Même si vous avez déjà une réelle maturité et l’âge pour penser à des fiançailles : Pas trop vite ! Pas trop vite les confidences ! Un temps viendra pour les confidences. Les confidences, réservez-les à celle ou à celui qui sera le trésor de votre vie et non pas au premier venu.

Il y a des garçons qui ont patienté plusieurs années avant de dire à une jeune fille ce qu’ils éprouvaient pour elle parce qu’ils ne savaient pas encore comment orienter leur vie profondément ; ils se sont gardés, ils n’ont rien dit, ils n’ont rien fait qui aurait pu prêter à confusion ! Par contre, il y a aussi ceux qui, après une relation bien établie, repoussent sans cesse la date des fiançailles ou du mariage par peur de l’engagement !
Il faut que vous aussi, Mesdemoiselles, vous appreniez à patienter. Souvent les filles veulent se marier très vite, trop vite, et puis du coup elles s’en mordent les doigts après. Qu’elles ne tombent pas non plus dans le travers inverse qui consiste à attendre le prince charmant, car elles pourront attendre bien longtemps… ; les garçons auront toujours des défauts, c’est inévitable. Seules celles qui épouseront Notre-Seigneur dans la vie religieuse auront le privilège
d’avoir un époux parfait.

III. PAS TROP TÔT, PAS TROP VITE ; ALORS, S’IL VOUS PLAIT, PAS TROP PRÈS : SOYEZ PRUDENT

Jean-Paul II s’adressant à la jeunesse catholique, lors de JMJ, disait : « Vous avez tous une vocation au martyre ; ça ne sera plus le martyre sanglant des premiers chrétiens, ce sera le martyre à contre-courant. Je pense en particulier, précise-t-il aux jeunes, à la difficulté de rester pur dans les relations amicales, je pense aux fiancés et à la difficulté de vivre de vraies fiançailles. »
Oui, chers pèlerins, vous le savez par expérience, le monde ne vous fera pas de cadeau en matière de pureté, alors faites-vous-en mutuellement !
Oui, il faudrait que l’attitude et les mœurs des chrétiens et des chrétiennes soient vraiment dignes de leur nom. Pour cela il faut que les garçons et les filles apprennent à s’entraider et non pas à se faire tomber mutuellement, que ce soit dans l’amitié ou dans les fiançailles.

  • La faiblesse de la fille : c’est son cœur ! En elles, prédominent les sentiments et l’imagination, d’où sa difficulté à maîtriser ses émotions.
    Aussi, jeunes gens, ne jouez pas avec le cœur des jeunes filles, vous ne savez pas le mal que vous pouvez leur faire quand vous vous amusez à leur faire croire que vous avez des sentiments pour elles. Gardez vos distances : pas trop près et pas trop souvent, s’il vous plaît !
  • La faiblesse du garçon : c’est son corps ! En lui prédomine le besoin d’action, de se réaliser en faisant quelque chose, c’est pour cela que le Bon Dieu a voulu que son amour pour la femme passe beaucoup par le corps. Mais le péché originel a tout détraqué, aussi l’homme a-t-il bien du mal maintenant à se maîtriser en matière de chasteté.
    Donc, Mesdemoiselles, ne jouez pas avec le corps des garçons. Ne les provoquez pas, s’il vous plaît ! Vous avez la capacité soit de les purifier grandement par une attitude digne d’une chrétienne, soit de les faire chuter parfois gravement ! Ce n’est pas pour rien que l’on vous dit qu’il faut faire attention à la manière de vous tenir, à votre manière de vous habiller, à ne pas mettre en valeur telle ou telle partie de votre corps, à votre manière de vous comporter…
    De plus, sachez qu’un bon garçon vous fuira si vous ne savez pas vous tenir, et vous attirerez au contraire les mauvais qui espéreront obtenir de vous ce que vous affichez. Au contraire, si vous savez refléter extérieurement, par votre maintien, les qualités de votre âme, alors les bons garçons vous fréquenteront volontiers parce que vous leur ferez du bien, et les mauvais iront “chasser” ailleurs !
    Le combat pour la pureté et la chasteté en vaut vraiment la peine, Claudel le montre superbement :

« La chasteté, dit-il, vous rendra vigoureux, prompt, alerte, pénétrant, clair comme un coup de trompette et tout splendide comme le soleil du matin… vous vous priverez de quelques plaisirs avilissants et qui ne mènent à rien, mais vous connaîtrez le fer et l’acier, les joies salubres, martiales, athlétiques de la victoire sur soi-même. »

Chers pèlerins,
Au terme de cette méditation, vous réalisez certainement toute la pertinence de cette sentence du Saint Padre Pio : « L’amour vrai ne peut être bon marché ; il est exigeant. » Vous réalisez aussi, probablement, qu’il va falloir prendre des décisions, faire des choix, et que vous ne pouvez peut-être pas continuer à vivre comme jusqu’à présent ! D’ailleurs beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage précisément pour que quelque chose change dans leur vie ! Alors ayez le courage, pendant ces quelques minutes de silence, d’analyser avec l’aide du Saint-Esprit, source de tout amour, ce qui doit changer après le pèlerinage. Demandez-lui alors la force de le mettre en pratique. Et puis n’oubliez jamais ces quelques mots qu’André Charlier vous adresse : « Le plus
grand honneur qu’on puisse faire à la jeunesse, c’est de lui dire qu’elle est vouée à la pureté et à la grandeur. »

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