La Messe traditionnelle : dialogue d’un pèlerin avec un prêtre

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Un Pèlerin : Mon Père, c’est la première fois que j’assiste à une messe « traditionnelle ».
Il y a des choses que je ne comprends pas. Pourquoi est-ce en latin ?
Le Père : Le latin ? Mais c’est notre langue maternelle, tout simplement. L’Église Romaine est notre mère, elle veut rassembler tous ses enfants dans l’unité d’une même langue, quelle que soit leur nationalité. Il y a ici des pèlerins de tout l’Europe, et même d’autres continents. Le latin est le signe de notre unité. C’est ainsi depuis de nombreux siècles, et cela a été encore rappelé au Concile Vatican II (Constitution sur la liturgie, n° 36).
Le Pèlerin : Mais qui comprend le latin, aujourd’hui ?
Le Père : Eh bien… Dieu, tout d’abord ! N’est-ce pas là l’essentiel, puisque c’est à lui que l’on s’adresse ? Et pour vous, dans ce Carnet de Route, vous avez la traduction de toutes les prières de la messe. Le latin a par ailleurs de nombreux avantages : une langue différente de nos langues courantes, consacrée par un usage plus que millénaire, n’est- ce pas un langage sacré, plus apte à célébrer le culte divin qu’une langue banalisée par l’usage courant ?
Le Pèlerin : J’ai remarqué aussi que le prêtre nous tourne le dos, à l’autel. Quelle en est la raison ?
Le Père : C’est tout simple… et très beau : dès les origines, les chrétiens se sont tournés vers l’orient pour prier. Ils ont vu, en effet, dans le soleil levant, le symbole du Christ ressuscité, et de son retour à la fin des temps. On a donc tout naturellement construit les églises de telle manière que les fidèles et le prêtre à l’autel soient tournés vers l’orient. De cette manière, nous sommes tous tournés vers Dieu.
Le Pèlerin : Encore une chose, mon Père. Pourquoi y a-t-il des moments où l’on n’entend pas ce que dit le prêtre ? Il parle tout bas !
Le Père : Il y a deux parties, dans la messe : la première comprend surtout des lectures et des chants, pour l’enseignement des fidèles. Nous y participons de plusieurs manières : en écoutant, en répondant aux prières et en nous unissant au chant. Aussi toute cette première partie se déroule-t-elle à voix haute. Avec l’Offertoire, on pénètre dans le mystère : le Sacrifice de la messe proprement dit. Aussi la célébration s’environne-t-elle de silence. Vous connaissez le proverbe : la parole est d’argent, mais le silence est d’or. La participation des fidèles devient alors silencieuse : on peut suivre (voir ci-après l’Ordinaire de la messe) les prières que récite le prêtre, et s’y unir dans le secret de son cœur

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