Présentation des pèlerins « ange gardien »
Les « anges gardiens » réunissent tous ceux qui, ne pouvant être physiquement présents les trois jours de la Pentecôte, désirent accomplir spirituellement et non moins réellement le pèlerinage de Chartres.
Le nom d’ « ange gardien » est nouveau mais l’origine et l’esprit en remontent à plus de 10 ans. Pour le pèlerinage de la Pentecôte 2000, Christian et à Catherine Chauvière, pèlerins fidèles des premières années, s’étaient rendu compte que beaucoup de personnes auraient voulu accomplir le pèlerinage mais n’en avaient pas la possibilité pour diverses raisons : maladie, âge, obligations professionnelles, éloignement, etc. Ils ont donc créé le chapitre « Sainte Marthe et saint Siméon », regroupant les pèlerins non marcheurs.
En 2014, les « pèlerins non marcheurs » changent de nom et s’appellent désormais les « anges gardiens ». Dans ce chapitre, nous voulons manifester de façon plus marquée la communion, dans la prière et dans la charité, qui réunit tous les pèlerins de Chartres, marcheurs ou non marcheurs. Ce changement de nom s’accompagne de modalités rénovées et permettra au plus grand nombre de rejoindre le mouvement de prières que constitue le pèlerinage de Chartres.
Comment cela est-il possible, comment peut-on être à distance pèlerin de Chartres ?
L’Église nous enseigne que, dans la communion des saints « nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même » (Rm, 14, 7). « Un membre souffre-t-il ? Tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les membres prennent part à sa joie. Or vous êtes le Corps du Christ, et membre chacun pour sa part » (1 Co 12, 26-27). Le moindre de nos actes fait dans la charité retentit au profit de tous, dans cette solidarité avec tous les hommes, vivants ou morts, qui se fonde sur la communion des saints (Catéchisme de l’Eglise catholique (CEC) n° 953).
Par ailleurs, unis au Christ, nous pouvons mériter les uns pour les autres les grâces utiles pour notre sanctification, pour la croissance de la grâce et de la charité, comme pour l’obtention de la vie éternelle (CEC n° 2010).
Ainsi, par la communion des saints, les prières et les sacrifices effectués par les « anges gardiens », où qu’ils se trouvent, et unis par la charité à Notre Seigneur Jésus-Christ, mériteront de nouvelles grâces pour la colonne des pèlerins tandis que réciproquement, ceux offerts par les marcheurs attireront les grâces du pèlerinage sur les « anges gardiens ».
Cette réciprocité fait des « anges gardiens » de véritables pèlerins de Chartres. Elle peut être comparée aux « coopérateurs » de la bienheureuse Mère Teresa qui adoptent une Sœur et offrent pour elle toutes leurs souffrances et prières ; la Soeur, elle, implique totalement le coopérateur dans tout ce qu’elle fait : ils deviennent comme un seul être et s’appellent l’un l’autre leur second moi.
A qui s’adresse le pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » ?
Le pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » s’adresse à tous ceux qui ne peuvent être physiquement présents les trois jours de la Pentecôte ou qui ne peuvent pas marcher.
Les « anges gardiens » concernent les religieuses et les religieux, les parents de jeunes enfants, les malades et les personnes trop âgées pour parcourir les 100 km du pèlerinage, les expatriés, les marins et les militaires en opération, …. En résumé, tous ceux qui sont retenus par leur devoir d’état ou empêchés par leur condition physique. Nous voulons ainsi toucher le plus grand nombre en créant cette immense chaîne de prière. Le pèlerinage pour tous finalement !
Pourquoi faire le pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » ?
En ces temps où les valeurs chrétiennes sont très directement menacées, il y a urgence à élargir et intensifier le mouvement de prière et de pénitence que constitue le pèlerinage de Chartres. Nul ne doit être empêché de prendre part à ce mouvement. La prière des « anges gardiens » unis à la colonne montera vers le Père pour implorer sa Miséricorde, intercéder pour l’Église et pour notre société, convertir les cœurs et les âmes et les grâces du pèlerinage retomberont sur tous.
Quel est l’esprit du pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » ?
Comme pour les marcheurs, le pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » repose sur les trois piliers que sont : Tradition, Chrétienté, Mission. « Nous sommes des nains montés sur des épaules de géants » disait Bernard de Chartres au XIIe siècle : appuyés ainsi sur la Tradition – doctrinale, liturgique et sacramentelle de l’Eglise, avec l’usage du rit tridentin auquel nous sommes attachés – nous pouvons à notre tour apporter notre pierre à l’édification du XXIe siècle.
Cela passe notamment par la restauration de la Chrétienté. Il ne s’agit pas là d’une notion passéiste, de faire revivre un temps révolu : la chrétienté est entendue comme la réalisation de la « royauté du Christ sur toute la création et, en particulier, sur les sociétés humaines » (CEC n° 2105). Le philosophe Gustave Thibon le traduisait comme « une civilisation où le temporel est sans cesse irrigué par l’éternel ».
La Mission en découle, tout naturellement, comme étant la suprême charité faite à autrui. Le Pape François nous invite à « une nouvelle étape d’évangélisation dans la joie », avec « un vrai dynamisme ». Il ajoute : « La vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres » (Evangelii gaudium, n° 11) ; les « anges gardiens », par leur prière, en feront directement l’expérience.
Comment faire le pèlerinage de Chartres des « anges gardiens » ?
Les « anges gardiens » pèlerins de Chartres prendront des engagements simples, clairs et adaptés à leur situation : récitation quotidienne de la prière du pèlerinage et du chapelet (ou autre prière mariale), et temps de méditation, auxquels pourront s’ajouter, en fonction des possibilités de chacun : messe, confession, œuvre de charité ou acte de pénitence, etc.
La prière du pèlerinage, récitée par tous, constituera un lien tangible entre les « anges gardiens » et la colonne. Les « anges gardiens » recevront le livret du pèlerinage et pourront suivre, presque heure par heure, les méditations qui seront lues par les marcheurs. Ils prieront aux intentions du pèlerinage au rythme qui leur convient et, réciproquement, pourront confier aux chapitres de la colonne leurs intentions de prières.
Localement, les « anges gardiens » pourront prendre l’initiative de se retrouver pour prier ensemble.
Un dernier mot ?
Dans le contexte actuel, l’urgence est à la prière. Celle-ci est à la portée de chacun, quelle que soit sa situation. Merci à chacun de susciter, parmi les non marcheurs de son entourage, des personnes pour tenir ce bel office d’« ange gardien » l’espace des trois jours de la Pentecôte. Tout le monde ne peut pas marcher mais tout le monde peut prier !
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