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Le rit dominicain


La Fraternité Saint-Vincent-Ferrier utilise le rit dominicain, en vertu d’un indult du Saint-Siège. C’est l’une des formes traditionnelles du rit latin. Lorsqu’en 1570, saint Pie V restaura le rit romain connu sous son nom et le rendit obligatoire pour les latins, il autorisa tous les rits qui pouvaient prouver une ancienneté de plus de 200 ans. Ainsi ont pu se maintenir les rits propres de certains diocèses (Lyon, Milan, Tolède) et de certains ordres religieux (Chartreux, Carmes, Dominicains). Remarquons que ces religieux disaient toujours la messe dans le rit de leur Ordre, même dans le ministère paroissial.

Le cardinal Ratzinger a souvent souligné combien cette diversité n’était pas contraire à la l’esprit de la liturgie, mais qu’elle manifestait les richesses des traditions liturgiques de l’Eglise d’Occident : « Personne ne s’est jamais scandalisé, disait le futur pape, que les dominicains, souvent présents dans nos paroisses, ne célébraient pas comme les curés, mais avaient leur rite propre. Nous n’avions aucun doute, que leur rite fût catholique autant que le rite romain, et nous étions fiers de cette richesse d’avoir plusieurs traditions diverses. » (Cardinal Ratzinger, Les dix ans du Motu proprio Ecclesia Dei, in La Nef, n° 89, 1998, p. 20.)

Le rit dominicain est l’héritier des usages des basiliques romaines et on a pu dire qu’il était plus romain que celui imposé par saint Pie V : « Malgré les modifications apportées au cours des derniers siècles, affirme l’auteur d’une Initiation à la liturgie, la métropole de Lyon, l’Ordre des Chartreux et celui des Dominicains possèdent des liturgies plus authentiquement romaines que celle qui porte aujourd’hui ce nom. » (R.P. Dalmais, o.p., Initiation à la liturgie, Desclée de Brouwer, Paris, 1958, pp. 221-222)

Les particularités du rit dominicain porte sur les parties de la messe qui se sont fixées plus tardivement, les prières préparatoires au bas de l’autel, le rit de l’offertoire en une seule présentation des oblats, l’écartement des bras après la consécration, le baiser de paix, la communion du prêtre ; de même pour les encensements et les tons du chant.

La messe solennelle est splendide. Elle diffère surtout de la messe romaine, par le rôle du diacre et du sous-diacre (qui se lavent liturgiquement les mains avant leurs principales fonctions), les amples mouvements symétriques des ministres et le remplissage du calice à la banquette.

Quelles sont les différences pour les fidèles ? A la messe solennelle, elles sont minimes :
- on ne répond pas Deo gratias à la fin du chant de l’épître ;
- à la fin de l’évangile, on ne répond pas Laus tibi Christe, mais on se signe en même temps que le diacre ;
- on ne répond rien à l’Orate fratres.

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