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Consécration à Marie




Amis cadres, amis pèlerins
et, j'espère, futurs consacrés,

Merci de bien vouloir lire ces quelques lignes qui vont vous donner deux indications importantes.

La préparation que nous vous proposons s'adresse aussi bien à ceux qui veulent se consacrer pour la première fois qu'à ceux qui se sont déjà consacrés. Vous pouvez, à l'occasion de notre Jubilé, non seulement renouveler votre acte de Consécration mais sa préparation. Il vous reste quelques jours pour vous inscrire, futurs nouveaux consacrés ou déjà consacrés qui allez offrir une belle préparation à Notre Dame.

Pour tous les inscrits et ceux qui vont les rejoindre, il vous est vivement recommandé de vous faire aider sur ce Chemin par un prêtre qui connaît bien cette spiritualité afin que votre Consécration porte beaucoup de fruits. Vos chefs de Chapitre pourront vous mettre en contact avec les aumôniers régionaux de notre Pèlerinage ou d'autres prêtres prêts à vous accompagner.

Et que Notre Dame vous assiste ; je vous laisse à la lecture et méditation de cette nouvelle étape de notre préparation.

Abbé François Pozzetto   
Aumônier général   

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Le 21 mars 2007
Saint Benoît

Cadres de NDC,
Amis pèlerins,


Le 2 février, nous vous avons lancé l'APPEL de Notre-Dame, en quête de vos âmes pour les purifier et les offrir à son Fils. Le mercredi des Cendres, nous vous avons montré comment vous pouviez répondre à cet appel par un ACTE de consécration où vous renouvellerez vos promesses baptismales. Sous le regard de Saint Joseph, nous avons ensuite médité l'ETAT dans lequel vous introduit cet acte, compatible avec tous les états de vie. Aujourd'hui, nous voudrions vous parler de la VIE mariale, la vie du consacré à Marie. Nous voudrions le faire plus spécialement à la lumière de l'Annonciation, dont la fête toute proche (le 26 mars) est la fête par excellence des âmes consacrées à Marie.

L'Annonciation est promesse de Salut

Plus qu'une promesse, elle en est la première réalisation. Au Fiat de Marie, « qu'il me soit fait selon ta parole », le Verbe s'est chair, Dieu a commencé d'habiter parmi nous, germe de Rédemption, dont l'achèvement est dorénavant infaillible. En remettant son salut entre les mains de Marie, le consacré participe de cette invincible espérance et de la joie secrète qu'elle engendre - la consécration mariale reste un secret. Dieu est venu à nous par Marie ; allons à Dieu par Marie, faisons toutes choses par Marie, nous enseigne Saint Louis-Marie [voir l’article ci-après].

Et si la Vierge n'avait pas répondu FIAT…

Avons-nous jamais médité combien le salut de l'humanité avait été suspendu aux lèvres de Marie ? Et si la Vierge n'avait pas répondu FIAT, OUI, à l'archange, qu'en serait-il de la Rédemption ? Voilà une raison puissante qui incline l'âme à une confiance et une reconnaissance éperdues envers la vraie « mère des vivants ». N'est-ce pas assez pour lui offrir son âme en hommage ? Voilà pourquoi Saint Louis-Marie recommande de faire toutes nos actions POUR Marie [voir l’article ci-après] trop heureux que nous sommes que Notre-Dame ait réitéré son oui, cette fois-ci à notre offrande personnelle.

« Seigneur, il fait bon être ici »

L'Annonciation est aussi un lieu spirituel privilégié : tout consacré est un archange Gabriel, admis à l'incroyable privilège de l'intimité de la Vierge, éperdu d'admiration devant cette créature pourtant inférieure à lui par nature, cependant pleine de grâces, en proportion de son abîme d'humilité, pleine aussi d'une charité qui la revêt d'un charme incomparable... Le consacré à Marie ne vise pas d'abord l'action, mais à demeurer là, en contemplation. Pourtant, ses devoirs l'appellent à l'action ; qu'à cela ne tienne, nous dit Saint Louis-Marie, il fera toute chose EN Marie, sans quitter cette demeure spirituelle et intérieure.

« La charité nous presse »

Au demeurant, le consacré à Marie est un grand « homme d'action ». N'est-il pas écrit qu'après le départ de l'ange, « Marie se leva promptement » pour aller visiter sa cousine Elisabeth. « La charité nous presse » dit l'Apôtre. Sans quitter Marie, mais bien AVEC Elle, il prépare l'avènement du Règne du Christ [d'où le sous titre du Traité de la vraie dévotion...] et ce dans le cadre parfois fort simple des devoirs de son état et de la charité et partout où la providence le conduit.

L'Annonciation, coeur et source de la chrétienté

La chrétienté n'est-elle pas cette intime et mystérieuse et enthousiasmante alliance entre le Ciel et la terre. Cette alliance s'est accomplie jadis par la Promesse puis par la Loi, somme toute d'une manière encore assez extérieure. Mais dans le sein de Marie à l'Annonciation, elle s'est accomplie d'une manière radicale : l'éternité est entrée dans le temps, la divinité a épousé l'humanité dans l'unité du Verbe. C'est ce mystère que la chrétienté célèbre en lui donnant ses prolongements derniers : l'Incarnation, par delà l'humanité de Notre-Seigneur, pénètre les sociétés, leur vie, leurs lois et leurs institutions. Dès lors, quoi d'étonnant, comme l'évoque l'Amiral Berger [voir l’article sur le site] que toutes les chrétientés se soient bâties autour de Notre-Dame ?

Un aumônier du pèlerinage

Consécration mariale, méditons encore:



EXTRAITS DU TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A LA SAINTE VIERGE

« PREPARATION AU REGNE DE JESUS-CHRIST »
de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort


(nb: Les titres entre crochets sont de la rédaction)

[le ‘Je vous salue, Marie’, prière de l'archange, du consacré à Marie et du pèlerin de Chartres]

252. AMES PREDESTINEES, ESCLAVES DE JESUS EN MARIE, apprenez que l'Ave Maria est la plus belle de toutes les prières après le Pater ; c'est le plus parfait compliment que vous puissiez faire à Marie, puisque c'est le compliment que le Très-Haut lui envoya faire par un archange pour gagner son cœur ; et il fut si puissant sur son coeur, par les charmes secrets dont il est plein, que Marie donna son consentement à l'Incarnation du Verbe, malgré sa profonde humilité. C'est par ce compliment aussi que vous gagnerez infailliblement son coeur, si vous le dites comme il faut.

253. L'Ave Maria bien dit, c'est-à-dire avec attention, dévotion et modestie, est, selon les saints, l'ennemi du diable, qui le met en fuite, et le marteau qui l'écrase, la sanctification de l'âme, la joie des anges, la mélodie des prédestinés, le cantique du Nouveau Testament, le plaisir de Marie et la gloire de la Très Sainte Trinité. L'Ave Maria est une rosée céleste qui rend l'âme féconde ; c'est un baiser chaste et amoureux qu'on donne à Marie, c'est une rose vermeille qu'on lui présente, c'est une perle précieuse qu'on lui offre, c'est un coup d'ambroisie et de nectar divin qu'on lui donne. Toutes ces comparaisons sont des saints.

254. Je vous prie donc instamment, par l'amour que je vous porte en Jésus et en Marie, de ne vous pas contenter de réciter la petite couronne de la Sainte Vierge, mais encore votre chapelet, et même, si vous en avez le temps, votre rosaire, tous les jours, et vous bénirez, à l'heure de votre mort, le jour et l'heure que vous m'avez cru ; et, après avoir semé dans les bénédictions de Jésus et de Marie, vous recueillerez des bénédictions éternelles dans le ciel [cf 2 Co 9,6].

[Faire toutes nos actions par Marie, avec Elle, en Elle et pour Elle]

257. Outre les pratiques extérieures qu'on vient de rapporter, lesquelles il ne faut pas omettre par négligence ni mépris, autant que l'état et condition de chacun le permet, voici des pratiques intérieures bien sanctifiantes pour ceux que le Saint-Esprit appelle à une haute perfection. C'est en quatre mots, de faire toutes ses actions PAR MARIE, AVEC MARIE, EN MARIE et POUR MARIE, afin de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus et pour Jésus.

258. Il faut faire ses actions par Marie, c'est-à-dire qu'ils faut qu'ils obéissent en toutes choses à la Très Sainte Vierge, et qu'ils se conduisent en toutes choses par son esprit, qui est le Saint-Esprit de Dieu. Ceux qui sont conduits de l'esprit de Dieu sont enfants de Dieu. Ceux qui sont conduits par l'esprit de Marie sont enfants de Marie, et, par conséquent, enfants de Dieu, comme nous avons montré, et parmi tant de dévots à la Sainte Vierge, il n'y a de vrais et fidèles dévots que ceux qui se conduisent par son esprit. J'ai dit que l'esprit de Marie était l'esprit de Dieu, parce qu'elle ne s'est jamais conduite par son propre esprit, mais toujours par l'esprit de Dieu, qui s'en est tellement rendu le maître qu'il est devenu son propre esprit. C'est pourquoi Saint Ambroise dit: Sit in singulis, etc.: Que l'âme de Marie soit en chacun pour glorifier le Seigneur ; que l'esprit de Marie soit en chacun pour se réjouir en Dieu. Qu'une âme est heureuse quand, à l'exemple d'un bon frère Jésuite, nommé Rodriguez, mort en odeur de sainteté, elle est toute possédée et gouvernée par l'esprit de Marie, qui est un esprit doux et fort, zélé et prudent, humble et courageux, pur et fécond !
260. Il faut faire ses actions avec Marie: c'est-à-dire qu'il faut, dans ses actions, regarder Marie comme un modèle accompli de toute vertu et perfection que le Saint-Esprit a formé dans un pure créature, pour imiter selon notre petite portée. Il faut donc qu'en chaque action nous regardions comme Marie l'a fait ou la ferait, si elle était en notre place. Nous devons pour cela examiner et méditer les grandes vertus qu'elle a pratiquées pendant sa vie, particulièrement: 1. sa foi vive, par laquelle elle a cru sans hésiter la parole de l'ange ; elle a cru fidèlement et constamment jusqu'au pied de la croix sur le Calvaire ; 2. son humilité profonde, qui l'a fait se cacher, se taire, se soumettre à tout et se mettre la dernière ; 3. sa pureté toute divine, qui n'a jamais ni n'aura jamais de pareille sous le ciel, enfin toutes ses autres vertus. Qu'on se souvienne, je le répète une deuxième fois, que Marie est le grand et l'unique moule de Dieu, propre à faire des images vivantes de Dieu, à peu de frais et en peu de temps ; et qu'une âme qui a trouvé ce moule, et qui s'y perd, est bientôt changée en Jésus-Christ, que ce moule représente au naturel.

261. Il faut faire ses actions en Marie. Pour bien comprendre cette pratique il faut savoir : 1 Que la Très Sainte Vierge est le vrai paradis terrestre du nouvel Adam, et que l'ancien paradis terrestre n'en était que la figure. Il y a donc, dans ce paradis terrestre, des richesses, des beautés, des raretés et des douceurs inexplicables, que le nouvel Adam, Jésus-Christ, y a laissées. C'est en ce paradis qu'il a pris ses complaisances pendant neuf mois, qu'il a opéré ses merveilles et qu'il a étalé ses richesses avec la magnificence d'un Dieu. Ce très saint lieu n'est composé que d'une terre vierge et immaculée, dont a été formé et nourri le nouvel Adam, sans aucune tache ni souillure, par l'opération du Saint-Esprit, qui y habite. C'est en ce paradis terrestre où est véritablement l'arbre de vie qui a porté Jésus-Christ, le fruit de vie ; l'arbre de science du bien et du mal qui a donné la lumière au monde. Il y a, en ce lieu divin, des arbres plantés de la main de Dieu et arrosés de son onction divine, qui ont porté et portent tous les jours des fruits d'un goût divin ; il y a des parterres émaillés de belles et différentes fleurs des vertus, qui jettent une odeur qui embaume même les anges. (...) 263. Mais qu'il est difficile à des pécheurs comme nous sommes d'avoir la permission et la capacité et la lumière pour entrer dans un lieu si haut et si saint, qui est gardé non par un chérubin, comme l'ancien paradis terrestre, mais par le Saint-Esprit même qui s'en est rendu le maître absolu, de laquelle il dit : Hortus conclusus soror mea sponsa, hortus conclusus, fons signatus. Marie est fermée ; Marie est scellée ; les misérables enfants d'Adam et d'Eve, chassés du paradis terrestre, ne peuvent entrer à celui-ci que par une grâce particulière du Saint-Esprit, qu'ils doivent mériter.
264. Après que, par sa fidélité, on a obtenu cette insigne grâce, il faut demeurer dans le bel intérieur de Marie avec complaisance, s'y reposer en paix, s'y appuyer avec confiance, s'y cacher avec assurance et s'y perdre sans réserve, afin que dans ce sein virginal : 1. l'âme soit nourrie du lait de sa grâce et de sa miséricorde maternelle ; 2. y soit délivrée de ses troubles, craintes et scrupules ; 3. y soit en sûreté contre tous ses ennemis, le démon, le monde et le péché, qui n'y ont jamais eu entrée : c'est pourquoi elle dit que ceux qui opèrent en elle ne pècheront point : Qui operantur in me, non peccabunt, c'est-à-dire ceux qui demeurent en la Sainte Vierge en esprit ne feront point de péché considérable ; 4. afin qu'elle soit formée en Jésus-Christ et que Jésus-Christ soit formé en elle : parce que son sein est, comme disent les Pères, la salle des sacrements divins, où Jésus-Christ et tous les élus ont été formés : Homo et homo natus est in ea.

265. Enfin il faut faire toutes ses actions pour Marie. Car, comme on s'est tout livré à son service, il est juste qu'on fasse tout pour elle comme un valet, un serviteur et un esclave ; non pas qu'on la prenne pour la dernière fin de ses services, qui est Jésus-Christ seul, mais pour sa fin prochaine et son milieu mystérieux, et son moyen aisé pour aller à lui. Ainsi qu'un bon serviteur et esclave, il ne faut pas demeurer oisif ; mais il faut, appuyé de sa protection, entreprendre et faire de grandes choses pour cette auguste Souveraine. Il faut défendre ses privilèges quand on les lui dispute ; il faut soutenir sa gloire quand on l'attaque ; il faut attirer tout le monde, si on peut, à son service et à cette vraie et solide dévotion ; il faut parler et crier contre ceux qui abusent de sa dévotion pour outrager son Fils ; il ne faut prétendre d'elle, pour récompense de ses petits services, que l'honneur d'appartenir à une si aimable Princesse, et le bonheur d'être par elle uni à Jésus, son Fils, d'un lien indissoluble dans le temps et l'éternité.

Nous rappelons que le « Traité de la Vraie Dévotion », dont sont extraites ces pages fortes, simples, lumineuses et sûres, est un des livres de chevet du cadre de Notre-Dame de Chrétienté pour l'année 2006-2007. Ne tardez plus à vous le procurer.

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Témoignage d’un consacré,
ancien président de Notre-Dame de Chrétienté
(actuellement secrétaire du comité de parrainage)


Le mouvement d’appel à la consécration à la Très Sainte Vierge Marie prend de l’ampleur. C’est bien. C’est même très bien car il répond à une nécessité d’ordre stratégique pour le développement du pèlerinage et l’édification de la chrétienté.

Ces considérations m’ont conduit à être associé à un travail de réflexion autour du développement de cette dévotion pour le bien de chacun et celui du pèlerinage.

Il s'agissait, en effet, d’articuler la démarche individuelle de la consécration avec sa dimension communautaire et d’en solenniser la cérémonie.

On m’a ainsi demandé d’apporter mon témoignage et je le fais volontiers ici car, pour l'avoir vécu moi-même, la consécration à la Très Sainte Vierge Marie, en engageant tout l'être, est un acte autant individuel que communautaire.

C'est au cours d'une retraite à Paray-le-Monial que, dans le secret de ma cellule, j'ai prononcé cette prière avec la pleine conscience de faire un acte important bien que sans témoin. Pour aller jusqu'au bout de mon adhésion, j'ai même signé le texte de cet acte de consécration, petit formulaire distribué habituellement par le Père Roustand aux retraitants. J’en ai gardé la trace. C'était le 22 août 1969.

Plus tard, c'était le 14 avril 1993, un mercredi soir, après la messe mensuelle de préparation du pèlerinage, j'ai renouvelé ma consécration, seul au pied de l'autel, en présence de M. l'abbé Pozzetto, devant toute l'assemblée des fidèles. A l'issue de la lecture du texte, je suis allé déposer une rose sur l'autel. Nous en avions beaucoup parlé avec M. l'abbé; il nous paraissait nécessaire d'entourer cet acte d'une certaine solennité.

Avec le recul, on constate que cette appartenance, cet « esclavage », se traduit de façon mystérieuse mais bien concrète sur le cours de sa vie personnelle, famille, professionnelle (un certain 22 août 1989 pour moi par exemple) et "militante". Le ciel prend au sérieux nos engagements.

Par la suite, je me suis retrouvé aux postes de responsabilités que vous savez. Ce n'est pas au hasard que je donnais le signal du départ au pèlerinage ; je vérifiais, voir j’attendais, quitte à prendre du retard, que la statue de la Sainte Vierge ait rejoint la tête de la colonne avant de donner le feu vert. Il y avait de ma part tout un acte d'allégeance et de supplication : " A vous de jouer, Notre Reine".

C'était ma manière de répondre, en termes de stratégie, aux observations que je faisais de ce phénomène « pèlerinage » et j'étais bien placé pour l'ausculter. Quelle "main cachée" dirige ce pèlerinage ? A quelle vocation répond-il ? Quels en sont les enjeux alors que j'entends comme un air d'avant le ralliement de Léon XIII et même d'avant 1793 ? Que se passe-t-il ? On croit rêver ; c'est inédit et totalement improbable. De plus, c'est beau et cela a une allure folle. C'est ma famille. Enfin !

On retrouve dans cet itinéraire personnel l'ensemble des questions que nous avons à résoudre aujourd'hui : l'appel intérieur, les hésitations et les obscurités, la présence du prêtre, la cérémonie et le signe sensible (un texte, une signature, une rose, un cierge, un pas, une procession, etc.), l'acte individuel et sa composante publique en raison de son inscription dans la logique du pèlerinage. Ce dernier paramètre n'est pas secondaire ; il conditionne l'équilibre général de l'action collective que nous allons engager. A ce titre, nous pouvons garder en mémoire ces deux consécrations collectives, l’une il y a deux ans avec cinq des principaux dirigeants de Notre-Dame de Chrétienté (H. de Gestas, B. de Beaurepaire, O. de Durat, M. Joulie et moi-même), l’autre le 29 septembre dernier avec la nouvelle équipe – le noyau du chapitre Saint Joseph - autour d’Olivier de Durat. Ce fut l’occasion de lire des actes de consécration à la fois individuels et collectifs.

Nous avons dit "stratégique". Le pèlerinage n'est pas une option ad libitum. C'est une "ardente obligation".

Certes, la Providence, dans sa gratuité, peut se passer de ce phénomène marginal. Qu’est-ce qu’un petit pèlerinage ? Mais nous, responsables du pèlerinage, nous n’avons pas le droit de « planter le pélé ». Et si vous saviez comme ce serait facile !

Pour dire vrai, le pèlerinage est la grande affaire de notre génération, celle de ma propre vie en tous cas. C'est la grande affaire des laïcs qui s'y sont investis comme des fous - allez compter le labeur et les nuits que nous y avons consacré -. C'est aussi l'affaire des prêtres car il s'agit de Chrétienté, ni plus ni moins qu'un projet de société selon le Cœur de Dieu. Ce n'est pas rien !

Il convient donc que nos cadres et les pèlerins disposés auxquels est proposée cette donation officielle de leur propre personne - nous les avons précédés - acquièrent cette lucidité sur le sens et la vocation du pèlerinage et sur leur propre vocation. Il y faut le travail conjoint de la Foi et de la Raison, comme l’a indiqué Benoît XVI à Ratisbonne. L'enjeu est de taille. La consécration à la Très Sainte Vierge Marie devient alors une logique, un prolongement, une convenance gratuite et nécessaire. Mgr Perrier, en nous recevant la première fois dans sa cathédrale, nous recommandait d'être comme nos saintes patronnes, la Vierge Marie et sainte Jeanne d'Arc, humbles et intrépides. Voila un peu la feuille de route.

Je vous confie, chers frères du pèlerinage, toutes ces réflexions. Ce sont celles d'un laïc - pas d'un prêtre -, un militant buriné par 25 ans de bataille et de grand vent sur la route de Chartres. Souvent seul dans le désert et la rudesse de la vie chrétienne mais conduit par une main de Souveraine, une amie intime et lointaine, une vraie personne avec sa sensibilité, son port de tête, son intelligence et sa volonté, son immédiateté, son intensité et l'incandescence de sa personnalité.

C'est la Mère de Dieu - vertige !! -

Pierre Vaquié
Premier président
de Notre-Dame de Chrétienté



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