> accueil > Le p�lerinage 2007 > Cons�cration
Cons�cration � Marie
Cons�cration mariale, m�ditons encore
T�moignage d�un consacr�,
ancien pr�sident de Notre-Dame de Chr�tient�
(actuellement secr�taire du comit� de parrainage)
Le mouvement d�appel � la cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie prend de l�ampleur.
C�est bien. C�est m�me tr�s bien car il r�pond � une n�cessit� d�ordre strat�gique pour le d�veloppement du p�lerinage et l��dification de la chr�tient�.
Ces consid�rations m�ont conduit � �tre associ� � un travail de r�flexion autour du d�veloppement de cette d�votion pour le bien de chacun et celui du p�lerinage.
Il s'agissait, en effet, d�articuler la d�marche individuelle de la cons�cration avec sa dimension communautaire et d�en solenniser la c�r�monie.
On m�a ainsi demand� d�apporter mon t�moignage et je le fais volontiers ici car, pour l'avoir v�cu moi-m�me, la cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie, en engageant tout l'�tre, est un acte autant individuel que communautaire.
C'est au cours d'une retraite � Paray-le-Monial que, dans le secret de ma cellule, j'ai prononc� cette pri�re avec la pleine conscience de faire un acte important bien que sans t�moin. Pour aller jusqu'au bout de mon adh�sion, j'ai m�me sign� le texte de cet acte de cons�cration, petit formulaire distribu� habituellement par le P�re Roustand aux retraitants. J�en ai gard� la trace. C'�tait le 22 ao�t 1969.
Plus tard, c'�tait le 14 avril 1993, un mercredi soir, apr�s la messe mensuelle de pr�paration du p�lerinage, j'ai renouvel� ma cons�cration, seul au pied de l'autel, en pr�sence de M. l'abb� Pozzetto, devant toute l'assembl�e des fid�les. A l'issue de la lecture du texte, je suis all� d�poser une rose sur l'autel. Nous en avions beaucoup parl� avec M. l'abb�; il nous paraissait n�cessaire d'entourer cet acte d'une certaine solennit�.
Avec le recul, on constate que cette appartenance, cet � esclavage �, se traduit de fa�on myst�rieuse mais bien concr�te sur le cours de sa vie personnelle, famille, professionnelle (un certain 22 ao�t 1989 pour moi par exemple) et "militante". Le ciel prend au s�rieux nos engagements.
Par la suite, je me suis retrouv� aux postes de responsabilit�s que vous savez. Ce n'est pas au hasard que je donnais le signal du d�part au p�lerinage ; je v�rifiais, voir j�attendais, quitte � prendre du retard, que la statue de la Sainte Vierge ait rejoint la t�te de la colonne avant de donner le feu vert. Il y avait de ma part tout un acte d'all�geance et de supplication : " A vous de jouer, Notre Reine".
C'�tait ma mani�re de r�pondre, en termes de strat�gie, aux observations que je faisais de ce ph�nom�ne � p�lerinage � et j'�tais bien plac� pour l'ausculter. Quelle "main cach�e" dirige ce p�lerinage ? A quelle vocation r�pond-il ? Quels en sont les enjeux alors que j'entends comme un air d'avant le ralliement de L�on XIII et m�me d'avant 1793 ? Que se passe-t-il ? On croit r�ver ; c'est in�dit et totalement improbable. De plus, c'est beau et cela a une allure folle. C'est ma famille. Enfin !
On retrouve dans cet itin�raire personnel l'ensemble des questions que nous avons � r�soudre aujourd'hui : l'appel int�rieur, les h�sitations et les obscurit�s, la pr�sence du pr�tre, la c�r�monie et le signe sensible (un texte, une signature, une rose, un cierge, un pas, une procession, etc.), l'acte individuel et sa composante publique en raison de son inscription dans la logique du p�lerinage. Ce dernier param�tre n'est pas secondaire ; il conditionne l'�quilibre g�n�ral de l'action collective que nous allons engager. A ce titre, nous pouvons garder en m�moire ces deux cons�crations collectives, l�une il y a deux ans avec cinq des principaux dirigeants de Notre-Dame de Chr�tient� (H. de Gestas, B. de Beaurepaire, O. de Durat, M. Joulie et moi-m�me), l�autre le 29 septembre dernier avec la nouvelle �quipe � le noyau du chapitre Saint Joseph - autour d�Olivier de Durat. Ce fut l�occasion de lire des actes de cons�cration � la fois individuels et collectifs.
Nous avons dit "strat�gique". Le p�lerinage n'est pas une option ad libitum. C'est une "ardente obligation".
Certes, la Providence, dans sa gratuit�, peut se passer de ce ph�nom�ne marginal. Qu�est-ce qu�un petit p�lerinage ? Mais nous, responsables du p�lerinage, nous n�avons pas le droit de � planter le p�l� �. Et si vous saviez comme ce serait facile !
Pour dire vrai, le p�lerinage est la grande affaire de notre g�n�ration, celle de ma propre vie en tous cas. C'est la grande affaire des la�cs qui s'y sont investis comme des fous - allez compter le labeur et les nuits que nous y avons consacr� -. C'est aussi l'affaire des pr�tres car il s'agit de Chr�tient�, ni plus ni moins qu'un projet de soci�t� selon le C�ur de Dieu. Ce n'est pas rien !
Il convient donc que nos cadres et les p�lerins dispos�s auxquels est propos�e cette donation officielle de leur propre personne - nous les avons pr�c�d�s - acqui�rent cette lucidit� sur le sens et la vocation du p�lerinage et sur leur propre vocation. Il y faut le travail conjoint de la Foi et de la Raison, comme l�a indiqu� Beno�t XVI � Ratisbonne. L'enjeu est de taille. La cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie devient alors une logique, un prolongement, une convenance gratuite et n�cessaire. Mgr Perrier, en nous recevant la premi�re fois dans sa cath�drale, nous recommandait d'�tre comme nos saintes patronnes, la Vierge Marie et sainte Jeanne d'Arc, humbles et intr�pides. Voila un peu la feuille de route.
Je vous confie, chers fr�res du p�lerinage, toutes ces r�flexions. Ce sont celles d'un la�c - pas d'un pr�tre -, un militant burin� par 25 ans de bataille et de grand vent sur la route de Chartres. Souvent seul dans le d�sert et la rudesse de la vie chr�tienne mais conduit par une main de Souveraine, une amie intime et lointaine, une vraie personne avec sa sensibilit�, son port de t�te, son intelligence et sa volont�, son imm�diatet�, son intensit� et l'incandescence de sa personnalit�.
C'est la M�re de Dieu - vertige !! -
Pierre Vaqui�
Premier pr�sident
de Notre-Dame de Chr�tient�
Cons�cration mariale, m�ditons encore
T�moignage d�un consacr�,
ancien pr�sident de Notre-Dame de Chr�tient�
(actuellement secr�taire du comit� de parrainage)
Le mouvement d�appel � la cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie prend de l�ampleur. C�est bien. C�est m�me tr�s bien car il r�pond � une n�cessit� d�ordre strat�gique pour le d�veloppement du p�lerinage et l��dification de la chr�tient�.
Ces consid�rations m�ont conduit � �tre associ� � un travail de r�flexion autour du d�veloppement de cette d�votion pour le bien de chacun et celui du p�lerinage.
Il s'agissait, en effet, d�articuler la d�marche individuelle de la cons�cration avec sa dimension communautaire et d�en solenniser la c�r�monie.
On m�a ainsi demand� d�apporter mon t�moignage et je le fais volontiers ici car, pour l'avoir v�cu moi-m�me, la cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie, en engageant tout l'�tre, est un acte autant individuel que communautaire.
C'est au cours d'une retraite � Paray-le-Monial que, dans le secret de ma cellule, j'ai prononc� cette pri�re avec la pleine conscience de faire un acte important bien que sans t�moin. Pour aller jusqu'au bout de mon adh�sion, j'ai m�me sign� le texte de cet acte de cons�cration, petit formulaire distribu� habituellement par le P�re Roustand aux retraitants. J�en ai gard� la trace. C'�tait le 22 ao�t 1969.
Plus tard, c'�tait le 14 avril 1993, un mercredi soir, apr�s la messe mensuelle de pr�paration du p�lerinage, j'ai renouvel� ma cons�cration, seul au pied de l'autel, en pr�sence de M. l'abb� Pozzetto, devant toute l'assembl�e des fid�les. A l'issue de la lecture du texte, je suis all� d�poser une rose sur l'autel. Nous en avions beaucoup parl� avec M. l'abb�; il nous paraissait n�cessaire d'entourer cet acte d'une certaine solennit�.
Avec le recul, on constate que cette appartenance, cet � esclavage �, se traduit de fa�on myst�rieuse mais bien concr�te sur le cours de sa vie personnelle, famille, professionnelle (un certain 22 ao�t 1989 pour moi par exemple) et "militante". Le ciel prend au s�rieux nos engagements.
Par la suite, je me suis retrouv� aux postes de responsabilit�s que vous savez. Ce n'est pas au hasard que je donnais le signal du d�part au p�lerinage ; je v�rifiais, voir j�attendais, quitte � prendre du retard, que la statue de la Sainte Vierge ait rejoint la t�te de la colonne avant de donner le feu vert. Il y avait de ma part tout un acte d'all�geance et de supplication : " A vous de jouer, Notre Reine".
C'�tait ma mani�re de r�pondre, en termes de strat�gie, aux observations que je faisais de ce ph�nom�ne � p�lerinage � et j'�tais bien plac� pour l'ausculter. Quelle "main cach�e" dirige ce p�lerinage ? A quelle vocation r�pond-il ? Quels en sont les enjeux alors que j'entends comme un air d'avant le ralliement de L�on XIII et m�me d'avant 1793 ? Que se passe-t-il ? On croit r�ver ; c'est in�dit et totalement improbable. De plus, c'est beau et cela a une allure folle. C'est ma famille. Enfin !
On retrouve dans cet itin�raire personnel l'ensemble des questions que nous avons � r�soudre aujourd'hui : l'appel int�rieur, les h�sitations et les obscurit�s, la pr�sence du pr�tre, la c�r�monie et le signe sensible (un texte, une signature, une rose, un cierge, un pas, une procession, etc.), l'acte individuel et sa composante publique en raison de son inscription dans la logique du p�lerinage. Ce dernier param�tre n'est pas secondaire ; il conditionne l'�quilibre g�n�ral de l'action collective que nous allons engager. A ce titre, nous pouvons garder en m�moire ces deux cons�crations collectives, l�une il y a deux ans avec cinq des principaux dirigeants de Notre-Dame de Chr�tient� (H. de Gestas, B. de Beaurepaire, O. de Durat, M. Joulie et moi-m�me), l�autre le 29 septembre dernier avec la nouvelle �quipe � le noyau du chapitre Saint Joseph - autour d�Olivier de Durat. Ce fut l�occasion de lire des actes de cons�cration � la fois individuels et collectifs.
Nous avons dit "strat�gique". Le p�lerinage n'est pas une option ad libitum. C'est une "ardente obligation".
Certes, la Providence, dans sa gratuit�, peut se passer de ce ph�nom�ne marginal. Qu�est-ce qu�un petit p�lerinage ? Mais nous, responsables du p�lerinage, nous n�avons pas le droit de � planter le p�l� �. Et si vous saviez comme ce serait facile !
Pour dire vrai, le p�lerinage est la grande affaire de notre g�n�ration, celle de ma propre vie en tous cas. C'est la grande affaire des la�cs qui s'y sont investis comme des fous - allez compter le labeur et les nuits que nous y avons consacr� -. C'est aussi l'affaire des pr�tres car il s'agit de Chr�tient�, ni plus ni moins qu'un projet de soci�t� selon le C�ur de Dieu. Ce n'est pas rien !
Il convient donc que nos cadres et les p�lerins dispos�s auxquels est propos�e cette donation officielle de leur propre personne - nous les avons pr�c�d�s - acqui�rent cette lucidit� sur le sens et la vocation du p�lerinage et sur leur propre vocation. Il y faut le travail conjoint de la Foi et de la Raison, comme l�a indiqu� Beno�t XVI � Ratisbonne. L'enjeu est de taille. La cons�cration � la Tr�s Sainte Vierge Marie devient alors une logique, un prolongement, une convenance gratuite et n�cessaire. Mgr Perrier, en nous recevant la premi�re fois dans sa cath�drale, nous recommandait d'�tre comme nos saintes patronnes, la Vierge Marie et sainte Jeanne d'Arc, humbles et intr�pides. Voila un peu la feuille de route.
Je vous confie, chers fr�res du p�lerinage, toutes ces r�flexions. Ce sont celles d'un la�c - pas d'un pr�tre -, un militant burin� par 25 ans de bataille et de grand vent sur la route de Chartres. Souvent seul dans le d�sert et la rudesse de la vie chr�tienne mais conduit par une main de Souveraine, une amie intime et lointaine, une vraie personne avec sa sensibilit�, son port de t�te, son intelligence et sa volont�, son imm�diatet�, son intensit� et l'incandescence de sa personnalit�.
C'est la M�re de Dieu - vertige !! -
Pierre Vaqui�
Premier pr�sident
de Notre-Dame de Chr�tient�