« Celui qui croit en Lui échappe au jugement, celui qui refuse de croire est déjà jugé, il s’est condamné lui-même »
Fils et Filles de l’Eglise, Fils et Filles de France, Pèlerins de Chrétienté, vous voici parvenus au terme de votre marche. Trois jours de marche à l’écoute de la Parole de Dieu et des enseignements de l’Eglise, une marche intensément priante et humblement pénitente. Trois jours de marche pour ranimer à l’intime de vos cœurs la vigilance spirituelle, la ferveur de la prière personnelle et des célébrations liturgiques.
Pèlerins de chrétienté, éveillés et vigilants dans la foi, renouvelés dans la persévérance et la ferveur de la prière, nous voici appelés à témoigner ensemble que nous voulons aimer Dieu de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toutes nos forces, que nous voulons grandir dans la charité pour mieux aimer tous nos frères.
Le monde que Dieu a créé par amour, et, au cœur de ce monde, l’humanité que Dieu a voulu rendre participante de sa propre vie, ce monde n’a pas connu Dieu. L’aveuglement spirituel plonge l’humanité dans des ténèbres redoutables, la maintient dans l’inachèvement et le désarroi, prisonnière de ses peurs et victime de ses propres violences. Face à cet égarement mortel, suicidaire, l’amour de Dieu se fait magnanime dans le don du Fils bien aimé. Ebloui par ce mystère de la charité divine révélée dans le Christ Jésus, l’apôtre saint Paul parlera d’un surcroît, d’un excès d’amour.
Pèlerins de Chrétienté, célébrant l’Eucharistie nous n’allons pas à la rencontre d’un juge mais à la rencontre d’un sauveur, l’unique et seul vrai Sauveur. « Celui qui croit en Lui échappe au jugement, celui qui refuse de croire est déjà jugé, il s’est condamné lui-même ». Notre vie spirituelle et notre avenir éternel se jouent dans la décision que nous prenons à l’égard du Christ.
Se laisser instruire par Dieu et faire le bien avec le Christ, par Lui et en Lui, c’est ce que sainte Jeanne. d’Arc nous entraîne à choisir et à accomplir comme elle. Jeanne aimait prier, Jeanne prenait le temps de prier, parce qu’elle admirait et aimait Jésus, et la Vierge Marie, et les saintes dont on lui avait parlé, et les anges et les archanges dont on lui avait dit qu’ils nous accompagnent et nous protègent. Chargée d’une mission, dont elle était à vues humaines incapable, elle met toute sa confiance en Dieu. De tout son cœur, de toutes ses forces elle s’applique à accomplir chaque jour la tâche qu’en conscience elle voit nécessaire pour être fidèle à sa mission.
Face à ceux qui la contestent et cherchent à la piéger elle ne résiste que pour une seule mais décisive raison : « Dieu, premier servi ». Au moment de mourir, ses derniers mots seront pour Jésus et Marie. Sainte Jeanne d’Arc, Saints et Saintes de France, priez pour nous. Que vive et grandisse l’Église du Christ, pour que vive et soit fidèle à son baptême la France.
AMEN.