S’achève notre marche en compagnie de la Sainte Famille : JÉSUS, l’intime de nos coeurs; à nos côtés MARIE « Virgo Fidelis », et JOSEPH « Fidelissimus ».
Sur leurs traces : notre vie de demain.
Par leur attitude, en effet, ils ne nous ont pas seulement montré l’exemple, ils nous ont mérité la grâce de la Fidélité, coûte que coûte, à notre vocation.
En vertu de l’union hypostatique, JÉSUS était devenu le Souverain Prêtre. Mais ses Parents de la terre n’avaient pas reçu l’onction sainte. En étaient-ils moins grands pour autant ? – Ils étaient là où DIEU les avait voulus, tels que le Père et le Fils leur donnaient d’être.
Nous ne sommes pas tous appelés à la vocation sacerdotale ou religieuse. Tous, néanmoins, avons reçu la vocation à la Sainteté : « Haec est enim voluntas Dei : sanctificatio vestra ».
Et sur les chemins de Palestine, comme sur cette route de CHARTRES, JÉSUS n’a pas d’autre but que de nous appeler, tous, à la conversion, qui que nous soyons, où que nous en soyons.
Le Seigneur n’a-t-il pas posé son regard sur la pécheresse malfamée de SICHAR : une schismatique; loué la foi du centurion de CAPHARNAÜM : un païen; distribué les miettes de sa toute- puissance à la cananéenne : une étrangère ? Et comment oublier cette « mulier quae erat in civitate peccatrix » dont il dit : « Beaucoup de péchés lui sont remis parce qu’elle m’a beaucoup aimé ? »
Courage ! « Le Fils de l’Homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu ». « Ce ne sont pas les justes (ou ceux qui se croient tels) que je suis venu appeler mais les pécheurs à la pénitence ».
Oui, nous sommes tous appelés à la perfection, à la sainteté et au renoncement.
Quel que soit l’état où DIEU nous veut : dans le mariage ou dans le célibat, dans la vie religieuse ou dans la vie sacerdotale, nous devons tous parfaire dans notre propre chair « ce qui manque à la Passion du CHRIST ».
Cependant, il existe un degré supérieur : c’était l’état de ceux qui doivent prêcher le Royaume de DIEU et s’y consacrer uniquement. Plus particulièrement appelés, ils sont choisis pour comprendre la nécessité d’un renoncement plus complet.
Que MARIE, Virgo Fidelis, nous fasse comprendre que l’essentiel n’est pas d’être religieux plutôt que prêtre (Notre- Dame n’a été ni l’un ni l’autre), marié plutôt que célibataire, l’essentiel, c’est d’être à notre place, à notre poste, fidèle au créneau qui nous a été assigné de toute éternité. Afin de nous battre comme il convient, de vaincre, et de reconquérir le monde au CHRIST-ROI.
Les armes ? – La Foi, la Prière, le Sacrifice.
Mais dans l’arsenal chacun peut choisir en outre celles qui lui conviendront le mieux : la Virginité consacrée, l’obéissance et la pauvreté; ou encore la chaste fécondité du mariage.
MARIE très fidèle a suivi JÉSUS jusqu’au Calvaire : elle a mêlé ses larmes à son sang.
Sur cette route de CHARTRES, comme demain sur les chemins du monde, ces larmes et ce sang mêlés nous appellent sur la Voie Royale du Renoncement.
Jusqu’où ?
A chacun de nous de répondre dans son cœur.
Abbé Philippe Tournyol du Clos