A l’exemple de Marie, ayons un cœur aussi doux que le sien car, ainsi seulement, nous pourrons posséder la terre.
Cœur missionnaire
Un cœur doux, un caractère doux, cela ne veut pas dire fade ou mièvre. Ce n’est pas non plus un cœur mou et passif qui se laisserait influencer par le moindre vent d’idées et la succession répétitive des jours, des mois et des années. Au contraire, le doux est rempli d’espérance. Il a su faire sien le commandement de Dieu si limpide « Aimez Dieu pardessus tout et le prochain comme vous-même pour l’amour de Dieu« .
Et sa personne est alors un reflet de son âme. Il accepte les hommes comme ils sont, sans attacher d’importance aux détails qui font leurs différences. Il sait témoigner autour de lui par son exemple et sa charité. Se nourrissant de l’Evangile, sa vie d’intimité avec Dieu lui donne des ailes pour aller au-delà de son petit cadre de vie. Sa prière et ses actions font de lui un missionnaire. C’est à ce moment-là qu’il peut posséder la terre. Il n’y a pas de barrière entre lui et le reste des hommes puisque son cœur doux est pleinement rempli de Dieu, de Marie et de la vie des saints. Aujourd’hui, relisons attentivement la vie de Sainte Geneviève et remarquons que l’abandon à la providence divine et la douce Foi de la jeune fille ont attendri le cœur de Notre-Seigneur.
Cœur attirant
On peut dire d’une personne qu’elle est douce, agréable, en faisant référence au toucher ou au physique, mais le plus important est bien plutôt la douceur du cœur. Le plus beau modèle que nous ayons après Marie, c’est saint Joseph, qui incarne si bien la paix. Il ne blesse pas, ne heurte pas, il n’est pas violent. Sachons à notre tour, modérer nos propos, calmer nos désirs de colère. Ce sont nos gentillesses et nos indulgences qui gagneront le cœur de notre entourage et par notre exemple, ce sont les autres qui viendront voir pourquoi et comment nous avons ce « plus ».
C’est à chaque instant que Dieu nous demande d’avoir le cœur le plus doux possible, « doux et humble ». Toute notre vie, nous devons peaufiner, fignoler la sculpture de notre cœur; elle n’est jamais finie et parfois pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines, nous l’oublions ou nous la raturons et nous devons tout reprendre et réparer. Notre cœur patient et attentif gagnera alors le cœur des hommes et nous serons enrichis grâce à eux. Jésus est la parfait exemple de la pratique des vertus : suivons ses pas et répétons nos efforts avec persévérance et amour pour pouvoir dire avec Saint Paul : »Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi.«
Pour rendre notre cœur le plus doux possible et ainsi posséder la TERRE, il faut souvent faire des actes vertueux. Ce travail n’est pas réservé aux grands saints mais c’est un devoir pour chaque chrétien. Comme les sportifs, nous n’arriverons à la première place qu’à force d’entraînement. Le joueur de tennis n’arrive pas à produire une action remarquable et étonnante en
une seule fois. Il a peiné, travaillé, progressé petit à petit, et à force de recommencer, il est devenu un homme que l’on admire.
Douce Vierge Marie, je me réfugie sous votre manteau et je recours à Vous. J’ai confiance en Vous. Vous seule pouvez m’aider à Vous ressembler. Demandez à Dieu pour moi de me sauver et renouvelez auprès de votre Fils ma prière :
« Jésus, Jésus doux et humble de cœur
Rendez mon cœur semblable au vôtre. »