Les saints sont nos étoiles. Ils nous précise§dent sur la voie étroite et resserrée de la perfection chrétienne. Et du ciel, ils nous aident ! L’Eglise nous le rappelle chaque jour dans la liturgie. Relisons, écoutons avec attention les oraisons du missel en leur honneur.
Notre étoile de ce jour est le Bienheureux Charles d’Autriche, empereur de la paix. Il nous a té donné par l’intermédiaire de l’Eglise,
Comme souvenir conscient de ses responsabilités et moderne,
Comme époux et père de famille catholique, intercesseur et image si nécessaire à notre époque de corruption et de destruction morale, de décadence du mariage et de la famille.
Je vous propose de redécouvrir sa belle vie en 3 actes et un épilogue.
Les « 3 actes » (résumé)
1887 – 1914 | Naissance et jeunesse de Charles |
1914 – 1918 | Le tournant de Charles |
1918 – 1922 | Ultimes béatitudes de Charles |
1949 – 2004 | Epilogue et triomphe de Charles |
Développement
Intercaler entre les « actes » un chant, un temps de silence, une pause.
1887 – 1914 : Naissance et jeunesse de Charles
1887 : Charles naît au château de Persenbeug, en basse Autriche…« Exercice est utile, un peu… La pitié est meilleure encore, elle a les promesses de l’éternelle vie ! ». Sous la conduite de sa mère Maria Josefa, Charles vit à fond cette maxime de Saint Paul.
Et toi, ami pèlerin ?
Aimes-tu, fréquentes tu la Messe ? Charles y assiste, chaque jour.
Quelle est ton attitude devant Jésus Hostie ? Charles le rencontre dans l’adoration et la communion quotidienne.
Pries-tu la Sainte Vierge ? Charles lui adresse chaque jour ce chapelet qu’elle aime et demande. Il la salue 3 fois le jour, par l’Angélus.
Rencontres-tu le Christ miséricordieux dans le sacrement de pénitence ? Charles lui consacre un examen de conscience chaque jour, et une confession chaque semaine.
Recherches-tu l’unité de vie, dans toutes tes actions, même ordinaires…en évitant les excès, les addictions, les dépendances et les esclavages modernes ? Par le Benedicite de chaque jour, Charles reçoit de Dieu le nécessaire pour son frère le corps, et demande d’en bien user.
Après des études à l’université de Prague, le voici officier de cavalerie. Il rencontre la princesse Zita de Bourbon Parme ; ces deux âmes d’élite s’engagent ensemble dans le mariage, avec amour, foi et pitié. Le but ultime est clair, dès le commencement :
« Maintenant, nous devons nous entraider mutuellement pour aller au ciel ! »
Huit enfants viennent couronner leur mariage. Ces deux époux s’encouragent sans cesse dans une piété et une foi vive, ils « s’aiment en Dieu« .
1914 – 1918 : Le tournant de Charles
28 juin 1914 ! L’archiduc François Ferdinand est assassiné à Sarajevo ! Le destin de Charles bascule avec celui de l’empire, de l’Europe, et du monde. Le voici héritier futur du trône impérial… Il accède au pouvoir le 21 novembre 1916. Pragmatique, il sait que son pays ne gagnera pas la guerre – il veut l’arrêt du conflit dans des conditions honorables. Cependant comment réformer d’une main la monarchie en faisant une meilleure place aux Slaves, et de l’autre main conclure une paix avec les adversaires du moment ?
« Qui ne tente rien… n’a rien ! » Il lance des pourparlers secrets pour obtenir une paix séparée, répond seul à l’appel de Benoît XV pour la paix… Il est trahi par Clémenceau qui dévoile sa démarche. Le voici coincé entre la rage de destruction de l’empire austro hongrois chez les adversaires, et l’esprit de guerre à outrance chez les siens… Et c’est l’effondrement prévu, en novembre 1918 ; après l’armistice, il abdique et part en exil.
1918 – 1922 : Ultimes béatitudes de Charles
Alors commence le temps de l’exil pour la famille impériales. Tribulations, détachements, inconforts qui rappellent ceux de la Sainte Famille et de Saint Joseph. Après deux tentatives de restauration, Charles et Zita sont assignés à résidence à l’Ile de Madère, dans une maison froide et humide… au coeur de l’hiver. Au printemps suivant, l’empereur Charles tombe malade. Il ne s’en relèvera pas. 1er avril 1922… Il appelle à son chevet son fils aîné, l’archiduc Otto ; « qu’il voit comment un chrétien retourne à son Créateur« . Après quatre heures d’agonie, Charles rend son âme à Dieu. Il a 34 ans. Ses deux derniers actes ont été de pardonner et d’offrir ! Pardonner à ses ennemis… offrir ses souffrances pour les siens – sa famille et les peuples de son empire, cette plus grande famille que Dieu lui avait confiée.
Auprès de lui, jusqu’à son dernier souffle, son épouse veille. » Je t’aime infiniment… Dans le coeur de Dieu, nous nous retrouverons ! », murmure-t-il avant de s’éteindre. Zita a 34 ans… elle attend son 8ième enfant. La voici seule, dans un sommet de dignité et de pauvreté. Elle mourra en exil, en 1989, à 97 ans. L’Eglise enquête en vue de la déclarer bienheureuse, depuis 2009.
1949 – 2004 : épilogue et triomphe de Charles
1949, l’Eglise commence l’examen de sa vie et de ses vertus. Saint Jean Paul II doit son prénom de baptême, Karol, à l’admiration de son père pour Charles d’Autriche ; c’est lui qui fait aboutir cet examen. Il déclare bienheureux Charles en 2004.
« Sa principale préoccupation était de suivre la vocation de chrétien à la sainteté également dans son action politique. Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe ! »
Le message est clair : la sainteté est un idéal personnel, certes… Mais pas égoïste ou individualiste.
Bienheureux Chars d’Autriche, soyez notre modèle sur terre et notre allié dans le ciel !
Aidez les fiancés et les époux à vivre le mariage comme chemin de sainteté à deux.
Aidez les autorités de l’Eglise et de la société
« à veiller à la loi, à la justice et à la paix pour le bien de l’Eglise de Dieu et du peuple confié« .
Aidez les décideurs politiques et les responsables à rechercher et promouvoir toujours une paix juste et équitable, dans les nations et entre les nations !
Aidez-nous, en particulier les hommes, à garder toujours une piété virile, profonde, sans respect humain, pour l’honneur de Dieu !
Bibliographie
- Le dernier empereur : Charles d’Autriche, 1887 – 1922 – Jean Sévilla – Edition Perrin.