La renaissance de la chrétienté passe aussi par la famille, cellule de base de notre société. La famille est constituée d’un homme, le mari, d’une femme, l’épouse, et d’enfants. L’homme et la femme sont liés entre eux par un sacrement : le sacrement du mariage.
Le mariage n’est pas dû à une loi émanant de notre chère république démocratique qui essaie bien entendu de nous le faire croire. Le mariage fut institué par Dieu lui-même. On peut lire dans la Genèse : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une compagne semblable à lui. Il les fit homme et femme. L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair ». Les lois du mariage qui ont été instituées par Dieu ne peuvent dépendre de certaines volontés humaines. Le mariage est indissoluble et son unité provient de Dieu lui-même.
Alors, le but principal du mariage, c’est la procréation et l’éducation des enfants, par des parents que le mariage aide aussi à se soutenir mutuellement. Ces enfants sont confiés par Dieu aux époux. Les parents doivent éduquer l’âme de l’enfant. Bien évidemment, ils doivent aussi leur fournir les ressources nécessaires à leur développement physique. Le Saint Père écrit du reste dans Familiaris consortio : « La famille chrétienne, elle aussi, en tant qu’Eglise domestique, constitue une école naturelle et fondamentale pour la formation de la foi : le père et la mère reçoivent du sacrement de mariage la grâce et le ministère de l’éducation chrétienne de leurs enfants, devant lesquels ils portent témoignage et à qui ils transmettent à la fois les valeurs humaines et morales ».
Mais revenons un peu en arrière et analysons bien ce qui fait la grandeur du mariage, sa beauté. Différents aspects montrent cette grandeur.
Premièrement le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme en vue de constituer une petite église domestique. C’est un don total. L’homme et la femme se donnent l’un à l’autre, en totalité, aussi bien physiquement que spirituellement.
- Se donner l’un à l’autre implique une pureté. Ce n’est pas facile. Déjà à son époque Saint Augustin disait : « Bien dure est la lutte que soutiennent les jeunes gens ; nous en savons quelque chose, nous qui l’avons affrontée. » Cette pureté peut être obtenue beaucoup plus facilement en demandant l’aide du Seigneur, en le priant. Le combat pour la pureté est nécessaire à la suite de notre tendance au péché.
- Lorsqu’on se marie, il faut se donner en totale connaissance des réalités du mariage et surtout des aspirations de l’autre. Les aspirations de l’autre sont forcément différentes des miennes. La question qu’il faut se poser est la suivante : « Serons-nous prêts à prendre les mêmes chemins, serai-je prêt à faire les concessions nécessaires, indispensables, inévitables de manière à ce que mon époux, mon épouse et mon foyer se développent saintement ? » Toutes ces questions doivent être posées avant le mariage pendant ce temps des fiançailles si important.
Toute cette préparation au mariage commence très tôt. Elle est même la responsabilité des parents qui doivent savoir ouvrir les yeux de leurs enfants en leur expliquant les différences entre l’homme et la femme, différences physiques mais surtout psychiques.
Le second aspect qui rend le mariage si beau est l’esprit de sacrifice qui doit régner au sein d’un foyer. Ces sacrifices sont si doux à réaliser lorsqu’on sait qu’ils sont faits pour l’autre, pour l’être aimé. Et à travers cet être aimé, cet époux, cette épouse, c’est à Dieu qu’on offre notre sacrifice, Lui qui s’est sacrifié pour nous racheter. Saint Louis disait à son épouse : « c ‘est parce que j’aime Dieu par-dessus toute chose que je te chéris tendrement ». Aimer son époux n’est donc pas compliqué : il suffit pour cela d’aimer Dieu. La grâce sacramentelle donnée le jour de notre mariage fait le reste, mais il faut l’entretenir et demander au Seigneur de la raviver en nous. Cette grâce nous aide à garder la fidélité et la générosité.
Le troisième aspect qui rend le mariage si beau est celui de l’éducation des enfants. Quel parent n’a jamais rêvé au seuil de sa mort de se retourner, de regarder son œuvre pour constater que toute sa famille est heureuse et, surtout, vit dans l’amour de Dieu ? Pour cela l’éducation doit être donnée aux enfants de manière chrétienne. Ce n’est pas l’état, ce ne sont pas ces fameuses écoles laïques ou pseudo-chrétiennes sous la coupe de l’éducation nationale qui doivent instruire nos enfants. Ce ne sont pas les média qui doivent leur apprendre ce qu’est l’amour, ce qu’est le mariage etc. Non. Le père Revet, fondateur de la Sainte Croix de Riaumont disait : « Actuellement la chose qui est mise en cause, c ‘est l’éducation. On la refuse, on dénie aux éducateurs, aux adultes, aux parents, le droit de commander, le droit d’éduquer, le droit de former l’enfant qui doit tout trouver seul en dehors de sa famille. »
Vu sous ce triple aspect du don total, de l’esprit de sacrifice et de l’éducation des enfants, on comprend mieux pourquoi la famille est si attaquée. L’œuvre de Satan est de détruire l’Eglise. Et pour la détruire, il s’en prend aux cellules de base, c’est-à-dire aux familles. Il s’en prend en particulier aux plus faibles, c’est-à-dire les enfants. Quels sont ses moyens ?
❖ L’avortement. On va même maintenant jusqu’à utiliser ce que le professeur Lejeune appelle à juste titre des pesticides humains (pilule RU486).
❖ La procréation artificielle : on la nomme procréation médicalement assistée. Mais des centaines de milliers d’embryons sont éliminés, donc assassinés par ces procédés. De plus, on sélectionne la race humaine.
❖ La scolarité gratuite au sein de l’éducation nationale. Les parents remettent, sans esprit d’analyse aucun, l’âme de leur enfant entre les mains d’un instrument machiavélique (lire à ce sujet « Machiavel pédagogue » écrit par un énarque éclairé).
❖ Le divorce : on cherche à promouvoir le divorce en simplifiant encore les démarches administratives.
❖ La loi dite du Mariage pour tous: l’homosexualité est maintenant dans la norme.
Ces quelques exemples montrent que les moyens de destruction de la famille sont puissants et sont réellement présents. Mais l’espoir doit demeurer. Prions pour que les familles catholiques se donnent les moyens d’éduquer leurs enfants, qu’elles les inscrivent dans de véritables écoles catholiques en faisant tous les efforts financiers nécessaires. Actuellement des écoles ouvrent dans plusieurs régions de France. Il faut encourager ces initiatives. Il faut en créer d’autres. La formation est ce qui sauvera la chrétienté dans notre pays. La formation doit se faire dans de bonnes écoles avec de saints prêtres et dans des familles où règne l’Amour de Dieu. Prions pour que les enfants aient des têtes bien pensantes, qu’ils apprennent à aimer Dieu, à aimer Sa Mère, la Vierge Marie, qu’ils deviennent des saints. Telle est la vocation de des enfants. Telle est aussi la nôtre. Et c’est alors, par les familles ainsi constituées, que la Chrétienté renaîtra.