Premier Mystère : L’Agonie
Fruit du Mystère : La Contrition
Et il revint vers ses disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Ainsi, vous ne pouvez pas veiller une heure avec moi. Veillez et prier pour ne point entrer en tentation. L’esprit est prompt, mais la chair est faible ». De nouveau, il s’éloigna et pria, disant : « Mon Père, si ce calice ne peut s’éloigner sans que je le boive, que votre volonté soit faite ».
Ô Dieu tout puissant et éternel, qui avez voulu que notre Sauveur revêtit notre chair et qu’ Il subisse la mort de la croix, afin de donner au genre humain un modèle d’humilité, accordez nous, dans votre miséricorde, que gardant les leçons de sa patience, nous méritions de participer à sa résurrection.
St Louis Grignon de Montfort, s’étant retiré dans une grotte pour y prier après une campagne de « mission », avait une telle hantise du péché qu’il connut un soir une véritable agonie semblable à celle de Notre Seigneur au jardin des oliviers. Il nous est relativement « facile » d’offrir nos souffrances physiques au Bon Dieu. Nous ne maîtrisons pas la situation, nous sommes bien obligé d’accepter.
Nos souffrances morale sont plus difficiles à accepter. Souvent revient la question pourquoi? Comme si le Bon Dieu avait besoin de s’expliquer. Mais plus difficile encore est cet effort de volonté indispensable pour surmonter le quotidien, l’habituel. Cette torpeur qui nous endort dans la facilité de nos renoncements. Que les efforts que nous sommes en train de faire soient une expiation pour tous nos petits renoncements et le point de départ d’une vie renouvelée par la grâce de l’esprit.
Deuxième Mystère : La Flagellation
Fruit du Mystère : La Mortification des sens
Pilate reprenant la parole leur dit : « Que voulez-vous que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? » Ils crièrent de nouveau : « Crucifiez le ». Pilate leur dit : « Quel mal a-t-il fait ? » Et ils crièrent encore plus fort : « Crucifiez le ». Pilate, voulant satisfaire la foule, délivra Barabbas ; et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié.
Ne détournez pas votre face de votre serviteur parce que je suis dans l’angoisse; hâtez-vous de m’exaucer. Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux montent jusqu’à mon âme, je suis enfoncé dans une fange profonde et il n’y a pas de point d’appui.
Jésus souffrant physiquement, c’est l’image de tout homme qui souffre. La différence c’est que Jésus sait pourquoi Il souffre. Il souffre pour nous. Il souffre en expiation de nos péchés. St Louis Marie Grignon de Montfort a connu bien des humiliations dans sa vie. Il les a toutes acceptées comme des grâces supplémentaires que le Bon Dieu lui envoyait pour mieux faire son salut. ce qu’il y a d’admirable dans l’attitude de Jésus c’est l’acceptation et le renoncement.
Au cours de ces trois jours nous sommes prêts à offrir au Bon Dieu nos souffrances et nos peines, nous acceptons le froid, le soleil, la pluie. oh qu’en est-il tout le long de l’année ? Mon Dieu faites de notre vie toute entière, un pèlerinage vers notre Jérusalem céleste.
Troisième Mystère : Le Couronnement d’épines
Fruit du Mystère : La Mortification de l’esprit et du cœur
Les soldats conduisirent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est à dire dans le prétoire et ils convoquèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines qu’ils avaient tressée. Ils se mirent alors à le saluer : « Salut roi des Juifs ». Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.
Qu’ils rougissent et soient confondus tous ensemble ceux qui se réjouissent de mon malheur, qu’ils soient couverts de honte et d’ignominie, ceux qui s’élèvent contre moi.
L’isolement de Jésus et la dérision de tous ceux qui l’entourent sont une source de grande souffrance. A la souffrance physique s’ajoute l’acharnement de ceux qui veulent briser sa volonté. Bien souvent St Louis Marie Grignon de Montfort a vu tourner en dérision ce qu’il entreprenait. Oh ce n’était pas une couronne d’épines que l’on enfonçait sur sa tête mais c’était l’humiliation publique de voir ses œuvres tournées en dérision. A chaque fois , il prenait cela comme une grâce supplémentaire, un cadeau du Bon Dieu. L’acceptation de la souffrance et l’offrande lui tenaient lieu de viatique. Et que ne pourrions nous accepter pour un tel Sauveur qui a tant souffert pour nous ?.
Quatrième Mystère : Le Portement de la Croix
Fruit du Mystère : La patience et la résignation
Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. Ils contraignirent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha c’est à dire, le lieu du crâne.
Ô Dieu, vous avez, par la passion du Christ votre Fils et notre Seigneur, libéré de la mort l’humanité condamnée par le péché originel; donnez-nous de lui ressembler, et de pouvoir, alors que nous sommes attachés à l’image terrestre, porter l’image de la grâce céleste.
Une croix, c’est lourd à porter. Chacun de nous a la sienne, secrète, ravageuse qui vient nous rappeler notre faiblesse. Chaque chute est l’occasion d’un retour vers le Père. Rien n’est terminé, tout recommence. L’infinie miséricorde de Dieu vient nous aider à nous relever, nous donne les forces pour poursuivre notre chemin. L’exemple même de Notre Seigneur tombant sous le poids de la croix est un enseignement significatif. Il veut nous montrer que Lui aussi a été à la limite de ses forces physiques et qu’ Il a eu besoin d’aide pour continuer à progresser. Que votre exemple, Seigneur, soit toujours sous nos yeux, en particulier, lorsque nous sentons que nos forces nous abandonnent
Cinquième Mystère : Le Crucifiement
Fruit du Mystère : L’Amour de Dieu et le salut des âmes
Près de la croix de Jésus, se tenait debout sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie Madeleine. Jésus, ayant vu sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voilà ton fils ». Et ensuite, il dit au disciple : « Voilà ta mère ». Depuis lors, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus sachant que tout était consommé, afin que s’accomplit l ‘ Ecriture dit : « J’ai soif » .
Nous vous adorons, ô Christ et nous vous bénissons parce que vous avez sauvé le monde par votre Croix Nous sommes devenus des esclaves par le bois, et nous avons été libérés par la sainte Croix : le fruit de l’arbre nous a séduit, mais le Fils de Dieu nous a sauvés.
Sauveur du monde, sauvez-nous : vous qui nous avez rachetés par la croix et par votre sang nous vous en supplions, venez à notre secours.
Dès son plus jeune âge St Louis Marie Grignon de Montfort savait qu’il était un enfant de Marie. Dès son plus jeune âge il a pris l’habitude de l’avoir présente dans tous les actes de sa vie.
En récompense la Sainte Vierge est venue le visiter dans sa sacristie et lui a inspiré une œuvre « Le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge ». Ce traité va inspirer de grands Saints comme St Maximilien Kolbe et aussi toute l’œuvre du Pape Jean Paul II. Voilà un raccourci bien saisissant et une actualité surprenante de la mort de Notre Seigneur sur la croix. C’est grâce à ce sacrifice suprême que nous sommes devenus les enfants de Marie. C’est grâce à ce sacrifice suprême, à ce sublime détachement que Louis Marie Grignon de Montfort s’est senti le fils aimé de Marie dès le plus jeune âge. Qu’il lui a dédié sa vie. Et qu’il est mort en disant un cantique qu’il avait lui-même composé :
« Allons mes chers amis.
Allons en paradis !
Quoi qu’on gagne en ces lieux
Le paradis vaut mieux ! »