VIDÉOFORMATION NDC N°57: LA MATERNITÉ DIVINE DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE

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Entretien avec Monseigneur Rudolf Michael Schmitz, 
vicaire général de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

La Maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie

La dignité de la Sainte Vierge Marie estelle à mettre en rapport direct avec la maternité divine ?

Notre‐Dame est comme la lune qui reçoit toute sa lumière du soleil qui est Notre‐Seigneur.

Tout ce que nous savons de la Sainte Vierge s’explique par sa maternité divine :

  • ‐  Le fait qu’elle ait été préservée du péché originel pour devenir un vase pur et immaculé apteà recevoir le Saint des saints.
  • ‐  Sa virginité. Dieu lui‐même se devait, en effet, de s’incarner dans une personne parfaite et de laplus grande beauté dans tous les sens.
  • ‐ Son Assomption glorieuse qui est aussi une conséquence directe de son Immaculée Conception.


Par sa proximité avec Notre‐Seigneur, qui était à la fois Dieu et homme, la Sainte Vierge est ainsi la personne humaine la plus divinisée.
Donc toute la gloire de Notre‐Dame vient de cette maternité qui donne aussi l’explication de la personne et de l’œuvre de Notre‐Dame dans l’œuvre de la Rédemption.

Peut‐on parler de prédestination dans le plan de Dieu pour la Sainte Vierge Marie ?

Le Concile Vatican II parle de la Vierge prédestinée. La Sainte Vierge Marie est prédestinée car elle est préconçue et formée pour devenir la mère de Dieu. En elle, on peut vraiment voir une icône de l’humanité sauvée. Rendue puissante dans la grâce par Dieu lui‐même, elle nous montre ce que Dieu voudrait réaliser avec l’humanité tout entière si elle acceptait de s’ouvrir totalement à Sa volonté.

A quel moment l’Église a t‐elle reconnu la maternité divine de la Très Sainte Vierge comme un dogme ou une vérité de foi?

L’ange Gabriel appelle Notre‐Dame « kekharitôménê » donc « la pleine de grâce » parce qu’elle est Immaculée, qu’elle n’a pas connu le péché originel. Cette plénitude de la Sainte Vierge rend tous les miracles possibles. L’ange dit aussi que la puissance de Dieu va couvrir Notre‐Dame avec son ombre et souligne ainsi que tout ce qui se passe en la Sainte Vierge est le fruit d’une action divine.

A quel moment l’Église a t‐elle proclamé cette virginité de la très Sainte vierge comme un dogme de foi ?

Déjà, par une croyance qui relève du « sensus fidei » « du sens de la foi » du peuple, l’Église tout entière croyait à la maternité de Notre‐Dame, à sa maternité divine.
A deux reprises l’Église s’est préoccupée de cette question. Au premier Concile de Constantinople de 381, l’Église a formulé une première fois la maternité divine de Marie mais des discussions très animées ont eut lieu ensuite, notamment entre les Pères de l’ l’Église .En réaction, le concile d’Ephèse, en 431, a défini une fois pour toute la vérité de la « theotokos », du fait que Notre‐Dame est vraiment la mère de Dieu dans le sens plein de la parole.

Comment doit‐on comprendre cette maternité divine de la Sainte Vierge?

Il faut toujours la comprendre à partir de la personne de Notre‐Seigneur puisque la maternité divine est une expression de la vérité de l’Incarnation même.

Dans la personne de Notre‐Seigneur, sa nature humaine et sa nature divine sont unies. Sa nature humaine est devenue l’instrument de la divinité de telle sorte qu’ils sont devenus inséparables. Ainsi la mère de l’enfant humain Jésus est devenue totalement et véridiquement la mère de Dieu qui s’était unie à cet enfant à jamais.

NotreDame est l’icône de l’Église, elle est presque un exemple de l’activité de l’Église qui donne la naissance à Notre‐Seigneur sur ses autels, la divinité de Notre‐Seigneur par la sainte grâce dans les autres sacrements. Ainsi dans un niveau inférieur, l’humanité de l’Église est devenue un instrument de la grâce.

NotreDame était donc mère de Dieu. Pouvez nous rappeler la beauté de la vocation de mère de famille ?

Chesterton, dans un de ses livres, dit que « la mère de famille règne chez elle ». On respecte beaucoup aujourd’hui les femmes qui veulent donner leurs talents dans un travail professionnel mais il faut aussi voir la dignité de la maternité notamment, ainsi que la vie de famille où la femme à une place très importante.

Notre‐Dame a formé la Sainte Famille. Notre‐Seigneur lui‐même a reçu Son éducation humaine de Notre‐Dame. Il a reçu tout l’amour humain de Notre‐Dame et elle était le nœud de la Sainte Famille entre saint Joseph et Notre‐Seigneur.
Les mères de famille forment une manière de penser, une manière d’être, une manière d’agir. Si la mère de famille fait son devoir, reste à sa place et dans un certain sens gouverne sa famille, elle joue un rôle essentiel pour former une famille de vraie charité ; ses fils sont totalement différents d’autres qui n’ont pas une vraie mère. La mère de famille a, à l’exemple de la Sainte Vierge, une responsabilité importante mais aussi une dignité méritant le plus grand respect.

Une mère de famille qui suit Marie dans la piété, dans le service devant Jésus, dans l’accomplissement de ses devoirs d’État est un exemple pour tous.


Bibliographie ‐ Pour aller plus loin :

‐ « A l’écoute du cœur de Dieu » p 517 à 547 ‐ Père Bruno‐Marie Simon – Editions Téqui (2012)
‐ « Petite catéchèse sur Marie ‐ Mère du Christ, Mère de l’Église » ‐ André Oulet & Elisabeth Voinier – Editions Téqui

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