> accueil > Le pèlerinage 2007 > Consécration

Consécration à Marie




Chers amis,

Au moment de l'entrée en Carême, c'est une grande grâce de constater que, déjà nombreux, vous vous êtes inscrits à la dernière ligne droite pour la Consécration à Notre-Dame : les fameux 33 jours selon St Louis-Marie Grignon de Montfort.

Mais je suis certain que beaucoup, et d'abord les cadres de notre Pèlerinage, vont venir rejoindre les premiers inscrits ; il s'agit d'offrir à Marie un beau bouquet ! Nous voudrions que nombreux et fervents soient ceux qui veulent le Règne de Jésus par Marie ; c'est tout le sens de cette Consécration pour chacun d'entre nous et pour toutes les intentions de l'Église et de la Chrétienté que nous porterons d'une Cathédrale à l'autre.

Je vous laisse, avec les nouveaux textes mis en ligne, vous enthousiasmer pour Celle qui nous conduit depuis bientôt 25 ans sur les routes de Chartres et répondre à son Appel, dans le silence et la prière du Carême qui commence.

Abbé François Pozzetto   
Aumônier général   

__________________________




Le 21 février 2007
Mercredi des Cendres

Cadres de NDC,
Amis pèlerins,


Nombreux et prompts avez-vous été à répondre au premier appel à la consécration mariale.
Quelle joie pour nous ! Quelle grâce pour le pèlerinage et pour la chrétienté !
Quelle grâce enfin pour vous ! Le saviez-vous, en effet :


La consécration mariale est d'abord un don du Ciel...

Un don que Notre-Dame et le Saint-Esprit font à ceux qu’Ils appellent, quel que soit leur état de vie : prêtre ou laïque, célibataire ou marié, enfant ou adulte, etc.
Bienheureux êtes-vous donc ! Marie vous a personnellement obtenu cette grâce. Et ne craignez pas que certains ne voient pas la nécessité d'une telle consécration ; laissez-vous seulement attirer par Marie et votre consécration mariale profitera à tous.

Comment répondre à cet appel ? Comment « accourir à l'odeur des parfums » de Notre-Dame ?

La consécration mariale selon Saint Louis-Marie n'a rien d'une dévotion secondaire, latérale, extraordinaire, mais elle est simple, radicale, directe. Elle consiste en effet à reprendre sa vie chrétienne à sa source même : le baptême. Saints nous sommes sortis des eaux baptismales ! Quelle œuvre merveilleuse de la Toute-puissance divine ! Mais qu'avons-nous fait de notre baptême ? Où en sommes-nous de nos promesses ? Sommes-nous vraiment détachés du monde et attachés au Christ ? Ou devons-nous confesser avec Saint Paul : « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » ? Dès lors, l'intuition de Saint Louis-Marie, confirmée par l'enseignement pontifical, est simple et géniale : renouvelons les promesses de notre baptême mais cette fois avec Marie. Par le baptême, tous nous avons été consacrés au Christ. Renouvelons cette consécration-offrande de nous-mêmes mais entre les bras de Marie. Quelle merveille qu'Elle accepte d'être le témoin, la garante et la protectrice de ces promesses, au jour le jour !

Reprenons donc vaillamment notre bâton de pèlerin !

Oh! Il ne s'agit pas encore de se lancer sur les routes de Beauce ou d'ailleurs, la Pentecôte n'est pas encore là... mais il s'agit de reprendre avec un nouvel élan notre grand pèlerinage vers l'Eternité. Le Carême est un pèlerinage vers la gloire de la Résurrection du Christ, dans Lequel et par Lequel nous aussi nous ressusciterons un jour. Et si cette année nous confions ce Carême à Marie? Notre-Dame inspirez-nous cette année de renoncer vraiment à Satan, à tout ce qui nous rive à la terre : soucis, mondanités, passions, orgueil..,. attachez-nous à chaque pas de Jésus et à Jésus Lui-même, jusqu'au bout, jusqu'à la Croix, jusqu'à la Résurrection ! Car nous sommes cendres, poussière, mais nous avons l'assurance qu'entre Vos mains Immaculée, cette poussière peut glorifier Dieu et contribuer à sauver le monde. C'est pourquoi nous avons hâte, à la Pentecôte, de nous donner tout à Vous : TOTUS TUUS !

Quels guides pour cette traversée du désert ?

Le texte ci-joint vous fera découvrir que le Bienheureux ermite du désert Charles de Foucauld était profondément marial. Dans un autre texte, Saint Louis-Marie nous guide par sa doctrine et nous enflamme par son ardeur. Que Notre-Dame Elle-même, enfin, vous attire et vous guide toujours plus !

Bon Carême !

Un aumônier du pèlerinage

Consécration mariale, méditons encore:



EXTRAITS DU TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A LA SAINTE VIERGE

« PREPARATION AU REGNE DE JESUS-CHRIST »
de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort


LA PARFAITE CONSECRATION A JESUS-CHRIST.

120. Toute notre perfection consistant à être conformes, unis et consacrés à Jésus-Christ, la plus parfaite de toutes les dévotions est sans difficulté celle qui nous conforme, unit et consacre le plus parfaitement à Jésus-Christ.
Or, Marie étant la plus conforme à Jésus-Christ de toutes les créatures, il s’ensuit que plus une âme est consacrée à Marie, plus elle le sera à Jésus-Christ.
C’est pourquoi la parfaite consécration à Jésus-Christ n’est autre chose qu’une parfaite et entière consécration de soi-même à la très sainte Vierge, qui est la dévotion que j’enseigne, ou autrement dit une parfaite rénovation des vœux et promesses du saint baptême.

121. Cette dévotion consiste donc à se donner tout entier à la très sainte Vierge, pour être tout entier à Jésus-Christ par elle.
Il faut lui donner : notre corps avec tous ses sens et tous ses membres, notre âme avec toutes ses puissances, nos biens extérieurs qu’on appelle de fortune, présents et à venir. Et enfin, nos biens intérieurs et spirituels qui sont nos mérites, nos vertus, et nos bonnes œuvres passées, présentes et futures, en deux mots tout ce que nous avons ou pourrons avoir, dans l’ordre de la nature et de la grâce, et cela sans aucune réserve, et cela pour l’éternité.
Et il ne faut prétendre ni espérer aucune autre récompense de son offrande et de son service que l’honneur d’appartenir à Jésus-Christ par elle et en elle. (...)

123. Il s’ensuit de là que, par cette dévotion, on donne à Jésus-Christ, de la manière la plus parfaite, puisque c’est par les mains de Marie, tout ce qu’on peut lui donner, et beaucoup plus que par les autres dévotions, où on lui donne une partie de son temps, ou de ses bonnes œuvres, ou une partie de ses satisfactions et mortifications.
Ici tout est donné et consacré, jusqu’au droit de disposer de ses biens intérieurs, et les satisfactions qu’on gagne par ses bonnes œuvres, de jour en jour. (...)

125. Il s’ensuit qu’on se consacre tout ensemble à la très sainte Vierge et à Jésus-Christ.
A la très sainte Vierge comme au moyen parfait que Jésus-Christ a choisi pour s’unir à nous et nous unir à lui.
Et à Notre-Seigneur comme à notre fin dernière, auquel nous devons tout ce que nous sommes comme à notre Rédempteur et notre Dieu.

LE RENOUVELLEMENT DES PROMESSES DU BAPTEME

126. J’ai dit que cette dévotion pouvait fort bien être appelée une parfaite dévotion des vœux ou promesses du saint baptême.
Car tout chrétien, avant son baptême, était l’esclave du démon, parce qu’il lui appartenait.
Il a dans son baptême, par sa bouche propre ou par celle de son parrain et de sa marraine, renoncé solennellement à Satan, à ses pompes et à ses œuvres et a pris Jésus-Christ pour son Maître et Souverain Seigneur, pour dépendre de lui en qualité d’esclave d’amour.
C’est ce qu’on fait par la présente dévotion : on renonce (comme il est marqué dans la formule de consécration) au démon, au monde, au péché et à soi-même, et l’on se donne tout entier à Jésus-Christ par les mains de Marie.
Et ceci volontairement, par soi-même, en connaissance de cause.
Dans le saint baptême, on ne se donne pas à Jésus-Christ par les mains de Marie, du moins d’une manière expresse, et on ne donne pas à Jésus-Christ la valeur de nos bonnes actions.
Mais par cette dévotion, on se donne expressément à Notre-Seigneur par les mains de Marie, et on lui consacre la valeur de toutes nos actions.

127. Les hommes, dit saint Thomas, font vœu à leur baptême de renoncer au diable et à ses pompes. Et ce vœu, dit saint Augustin, est le plus grand et le plus indispensable.
Cependant qui est-ce qui garde ce grand vœu ? Qui est-ce qui tient fidèlement les promesses du baptême ?
Presque tous les chrétiens ne faussent-ils pas la fidélité qu’ils ont promise à Jésus-Christ ?
D’où peut venir ce dérèglement universel, sinon de l’oubli où l’on vit des promesses et engagements de son baptême ?

128. Cela est si vrai que le concile de Sens, convoqué par ordre de Louis le Débonnaire pour remédier aux désordres des chrétiens, ne trouva point de meilleur moyen de remédier à un si grand mal que de porter les chrétiens à renouveler les vœux et promesses du baptême.

129. Le catéchisme du Concile de Trente exhorte les curés à faire la même chose et à porter leur peuple à se ressouvenir et croire qu’ils sont liés et consacrés à Notre Seigneur Jésus-Christ comme des esclaves à leur Rédempteur et Seigneur.

130. Or, si les conciles, les Pères et l’expérience même nous montrent que le meilleur moyen pour remédier aux dérèglements des chrétiens est de les faire se ressouvenir des obligations de leur baptême et de leur faire renouveler les vœux qu’ils y ont faits, n’est-il pas raisonnable qu’on le fasse présentement d’une manière parfaite, par cette dévotion et consécration à Notre-Seigneur par sa sainte Mère ?
Je dis d’une manière parfaite, parce qu’on se sert, pour se consacrer à Jésus-Christ, du plus parfait de tous les moyens, qui est la très sainte Vierge.

131. On ne peut objecter que cette dévotion soit nouvelle ou indifférente.
Elle n’est pas nouvelle, puisque les conciles, les Pères et plusieurs autres parlent de cette consécration à Notre-Seigneur ou rénovation des vœux du saint baptême, comme d’une chose anciennement pratiquée, et qu’ils conseillent à tous les chrétiens.
Elle n’est pas indifférente, puisque la principale source de tous les désordres, et par conséquent de la damnation des chrétiens, vient de l’oubli et de l’indifférence pour cette pratique.

Nous rappelons que le « Traité de la Vraie Dévotion », dont sont extraites ces pages fortes, simples, lumineuses et sûres, est un des livres de chevet du cadre de Notre-Dame de Chrétienté pour l'année 2006-2007. Ne tardez plus à vous le procurer.

______________________________________


UN ERMITE MARIAL

Il a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005. Tout le monde connaît le grassouillet vicomte, l’explorateur du Maroc ou l’ermite de Tamanrasset. Mais qui sait que le Père de Foucauld se donna totalement à Marie afin d’être mieux à Jésus ?
Il comprit la nécessité de la consécration mariale en méditant la parole du Christ en croix (Jn 19 ,27).
« ‘Voici ta mère’. Ceci s’adresse à chaque âme. Tous, nous devons traiter la sainte Vierge comme notre mère, lui rendre les devoirs qu’un bon fils doit à une très bonne mère : affection, honneur, service, confiance, en un mot, tout ce que Notre-Seigneur lui-même rendait à la Très Sainte Vierge. Aimons-la, honorons-la, entourons-la en nous entretenant avec elle dans la prière ; servons-la en aidant de notre mieux à toutes les œuvres qu’elle favorise, à toutes celles qui sont entreprises en son honneur; ayons en elle une confiance absolue et invoquons-la, sans hésiter, avec cette confiance, en tous nos besoins, en tous nos désirs, toutes nos entreprises, toutes nos œuvres, toutes nos actions, en un mot, faisons pour elle tout ce que faisait Notre-Seigneur quand il était en ce monde, autant que cela nous est possible, montrons-nous envers elle les plus tendres des fils, nous souvenant que c’est là un point essentiel d’obéissance à Jésus et d’imitation de Jésus ; d’obéissance puisqu’il nous l’ordonne si formellement et si solennellement, du haut même de la Croix ; d’imitation car il fut toujours pour sa mère le modèle des fils… (Il est évident, d’ailleurs, que nous, qui aspirons à être les frères de Jésus, nous ne pouvons le devenir qu’à condition de nous montrer et d’être vraiment les fils de Marie : pour être le frère de Jésus, il faut de toute nécessité être fils de Marie)» (1).
N’est-ce pas logique, réaliste et indiscutable ? Et si nous ne pouvons comme le Bienheureux Père de Foucauld nous habiller de blanc en l’honneur de l’Immaculée et réciter deux rosaires par jour, ne pouvons-nous rester fidèle au chapelet ?
Mais surtout, offrons-nous à Marie aussi souvent que nous le pouvons, comme un enfant pour aimer sa maman.
Charles, en 1903, fait de ce point un vœu : « Je me propose d’entretenir en moi, la volonté de donner à Marie toutes mes actions, toutes mes prières, toutes mes souffrances,toutes mes œuvres satisfactoires, toute ma vie spirituelle, afin qu’elle offre et donne tout à Jésus » (2).

Comme Marie

De fait, ne pouvons-nous, à la suite de Charles, communier comme la Vierge ?
« Marie portait Jésus en elle, comme nous, après la sainte Communion. Ô Mère bien-aimée, vous portiez Jésus si bien, apprenez-nous à le porter quand nous venons de le recevoir et toujours ; quand nous venons de communier, il est en nous comme il était en vous par son corps. Apprenez-nous à le porter avec votre amour, votre recueillement, votre contemplation, votre adoration continuelles » (3).

Puisse le bienheureux nous attirer à sa suite, du péché au pardon, des ténèbres à la lumière, de la terre au Ciel, à Jésus par Marie.

Un Chanoine Régulier de la Mère de Dieu


1. Bienheureux Charles de Foucauld, « Méditation sur l’Évangile (Jn 19, 27) » in Œuvres spirituelles, Seuil, 1980, p. 280-281.
2. Bienheureux Charles de Foucauld, « Vœu de Noël 1903 », op. cit., p. 573.
3. Bienheureux Charles de Foucauld, « Considérations sur les fêtes de l’année (2 juillet 1898) », op. cit., p. 314.


IMPORTANT: pour vous inscrire aux 33 jours de préparation à la Consécration et revevoir quotidiennement un mail du 22 avril au 24 mai 2007, cliquez ici

retour au sommaire de la rubrique "Consécration à Marie"

> accueil > Le pèlerinage 2007 > Consécration