chants chants profanes

mercredi 27 février 2019

Vive Henri IV

1. Vive Henri IV !
Vive ce roi vaillant !
Vive Henri IV!
Vive ce roi vaillant!
Ce diable à quatre
A le triple talent
De boire et se battre
Et d'être un vert galant.

2. Au diable guerres,
Rancunes et partis !
Au diable guerres,
Rancunes et partis!
Comme nos pères
Chantons en vrais amis,
Au choc des verres
Les roses et les lys.

3. Vive la France !
Vive le roi Henri !
Qu'à Reims on danse,
En disant comme Paris :
Vive la France !
Vive le roi Henri !
Vive la France !
Vive le roi Henri !

4. Chantons l'antienne
Qu'on chantera dans mille ans ;
Que Dieu maintienne
En paix ses descendants
Jusqu'à ce qu'on prenne
La Lune avec les dents.
Jusqu'à ce qu'on prenne
La Lune avec les dents.

Vent frais

Vent frais, vent du matin
Vent qui souffle aux sommets
Des grands pins
Joie du vent qui souffle
Allons dans le grand
Vent frais, vent du matin

Sur les monts

1. La route est dure sur la montagne,
Mais nous allons pleins de courage.
Dans l’ouragan nos cœurs qui chantent
Sont délivrés de leurs tourments,
Dans l’ouragan nos cœurs qui chantent
S’enivrent de joie et de vent.

Sur les monts tout puissants
On n’entend que le vent
On ne voit que le ciel
On ne sent que le soleil
Au revoir, au revoir
Nous allons chercher le vent

2. Le pic se dresse loin de la terre
Et nous marchons vers la lumière
Neige et soleil, montagnes aimées
Dans la splendeur de l’ouragan
Neige et soleil, montagnes aimées
Soyez bénis pour vos présents !

3. Le jour est sombre sur notre France
Mais nous allons plein d’espérance
Et tous unis nous voulons vaincre
Le désespoir et le malheur
Et tous unis nous voulons vaincre
Le mal, le plaisir et la peur

Se canto

Se canto, que canto
Canto pas per you
Canto per ma mio
Qu’es al lent de you
Aquelos montagnos
Qué tan aoutos sount,
M’empatchon de bésé
Mas amous oun sount

Debat ma fenestro,
Ya un aousélou
Touto la neî canto,
Canto sa cansou.

Baïssas bous mountagnos
Planos aoussas bous !
Perque posqui bésé
Mas amous oun sount.

Aquélos mountagnos
Tant s’abacharan
Mas amourettos
Se rapproucharan.

S’il chante, qu’il chante
Chante pas pour moi
Chante pour ma mie
Qui est loin de moi.

Ces fières montagnes
A mes yeux navrés,
Cachent de ma mie
Les trait bien aimés.

Dessous ma fenêtre
Y a un oiselet
Toute na nuit chante
Chante sa chanson

Baissez-vous montagnes,
Plaines haussez-vous
Que mes yeux s’en aillent
Où sont mes amours

Les chères montagnes
Tant s’abaisseront
Qu’à la fin ma mie
Mes yeux reverront.

Santiano

1. C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau
(Hisse et ho, Santiano)
Dix-huits noeuds, quatre cents tonneaux
Je suis fier d'y être matelot

Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si dieu veut, toujours droit devant
(Nous irons jusqu'à San Francisco)

2. Je pars pour de longs mois en laissant Margot
(Hisse et ho, Santiano)
D'y penser, j'avais le coeur gros
(En doublant les feux de Saint Malo)

3. On prétend que là-bas, l'argent coule à flots
Hisse et ho, Santiano
On trouve l'or au fond des ruisseaux
(J'en ramènerai plusieurs lingots)

4. Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux
(Hisse et ho, Santiano)
Au pays, j'irai voir Margot
(À son doigt, je passerai l'anneau)

Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hisse et ho, Santiano
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu'à San Francisco

Russie libre (Choeur Montjoie Saint-Denis)

La la la la la la la la
Zatiebiebia roednaïa
Ouvass dieva sviet’taïa
Prochtiai trouba zoviot
Saoldati Fprorod

1. Le peuple russe souffre la passion
Mais sa résurrection
Fera trembler le rouge bastion
Et prendront fin ces temps de persécution.

2.  Quand les évêques et le Saint Père
Feront la consécration ?
Dans les goulags les martyrs l’espèrent
Mais quand donc s’accompliront ces prédictions ?

3.  Dans les ténèbres brûlent des cierges
Pour la Russie glorieuse
A Fatima l’a promis la Vierge
Du Kremlin Elle sera un jour victorieuse.
Lalala…

4. Russie libre en chrétienté
Retrouvant l’unité
Paix, justice et prospérité
Pour les nations retrouvant leur liberté.

5. La Chrétienté enfin unie
Libérera la Terre
Pour le Christ et la Vierge Marie,
Devant qui tous fléchiront genoux en terre

6.  Dieu éclairera le clergé rebelle
Aux demandes de la Reine
Qu’il entende enfin vos appels
Que votre divin cœur triomphe de la haine
Lalala…

7. Frères persécutés des glacis,
Sachez nous pardonner
L’Ostpolitik, les Yaltas communistes
Le mépris de ceux qui vous ont aliénés.

8. Camarades solidaristes
Brandissons les tridents
Pour abattre les régimes communistes
Et unir l’Europe centrale à l’occident.

9. Bannières levées il faut partir
Combattre les sections
Marchent avec nous les héros, les martyrs
Tués par la sinistre Révolution.

Réveillez-vous picards

1. Réveillez-vous Picards,
Picards et Bourguignons.
Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons,
Car voici le printemps et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions.

2. Tel parle de la guerre
mais ne sait pas que c'est:
Je vous jure mon âme que c'est un piteux faict
Et que maint homme d'armes et gentil compagnon
Y ont perdu la vie, et robe et chaperon.

3. Où est ce duc d'Autriche?
Il est en Pays-Bas
Il est en Basse Flandre avec ses Picards
Qui nuit et jour le prient qu'il les veuille mener
En la Haute Bourgogne pour la lui contester.

4. Quand serons en Bourgogne,
et en Franche Comté,
ce sera qui-qu'en-grogne le temps de festoyer
bout'ront le roy de France, dehors de ces costeaux
et mettrons dans nos panses le vin de leurs tonneaux

5. Adieu, adieu, Salins,
Salins et Besançon
Et la ville de Beaulne, là où les bons vins sont
Les Picards les ont bus, les flamants les paieront
Quatre pastars la pinte ou bien battus seront.

6. Nous lansquenets et reîtres
et soudards si marchons
Sans finir de connaître où nous arriverons,
Aidons Dame Fortune et destin que suivons
A prêter longue vie aux soldats Bourguignons.

7. Quand mourrons de malheur
la hacquebutte au poing
Que Duc nostre Seigneur digne tombeau nous doint
Et que dedans la terre où tous nous en irons
Fasse le repos guerre aux braves bourgignons

8. Et quand viendra le temps
où trompes sonneront
Au dernier Alahau, quand nos tambours battront
nous lèveront bannières aux ducque bourgignon
Pour aller à la guerre donner des horions.

Red River Valley

1. Dans les rues du village accablé
Et mon cœur a frémi à leur pas lourd
Sur les bords de la Red River Valley

O Seigneur la roue tourne entre tes mains
Où je vais aujourd’hui je ne sais
O Seigneur la roue tourne entre tes mains
Mais je veux retrouver les pionniers

2. Les pionniers ont peiné pour le village
A leurs mains la vallée s’est pliée
Et mes yeux ont vu naître un barrage
Sur les bords de la Red River Valley

3. Les pionniers ont marqué dans la clairière
Que le pain se partage entre tous
Et ma main s’est ouverte à mes frères
Sur les bords de la Red River Valley

4. Les pionniers ont chanté dans la nuit claire
Que la terre est à qui la voulait
Et ma voix s’est unie à leur chant fier,
Sur les bords de la Red river Valley

5. Les pionniers ont promis de revenir
L’herbe pousse aujourd’hui à nos pieds
Et mon cœur s’est trouvé fait pour servir
Sur les bords de la Red River Vall

Pelot d'Hennebont

1. Que nous sommes entrés dans Paris
Que je sommes déjà caporal
Et serons bientôt général

2. À la bataille, je combattions
Les ennemis de la nation
Et tous ceux qui se présentions

3. À grand coups d'sabres les émondions
Le roi Louis m'a z'appelé
C'est "sans quartier" qu'il m'a nommé

4. "Sire sans quartier, c'est point mon nom"
J'lui dit "J'm'appelle Pelot d'Hennebont"
Il a quéri un biau ruban

5. Et je n'sais quoi au bout d'argent
Il dit: "Boute ça sur ton habit
Et combats toujours l'ennemi"

6. Faut qu'ce soye que'qu'chose de précieux
Pour que les autres m'appellent "monsieur"
Et foutent lou main à lou chapiau

7. Quand ils veulent conter au Pelot
Ma mère si j'meurs en combattant
J'vous enverrais ce biau ruban

8. En souvenir du gars Pelot
Dites à mon père, à mon cousin
À mes amis que je vais bien

Je suis leur humble serviteur
Pelot qui vous embrasse de coeur

O sari mares

1. Ô Sari Marès, belle amie d'autrefois

En moi tu demeures vive

L'amour est plus fort que la vie et que les vents

Qui peut arrêter son élan ?

 

Je veux te revoir

Ô mon vieux Transvaal

Plaine semée de chaumes

Où le vent parfumé dans les arbres toujours verts

Sans cesse d'amour nous parle

Où le vent parfumé dans les arbres toujours verts

Nous parle d'amour toujours

 

2. Quand j'étais petit, je crois qu'un vilain démon

M'emporta loin de ma maison

Mais lorsque j'eus vingt ans, ce fut une horrible guerre

Qui m'emporta vers d'autres terres

 

3. Mais quand je pris l'eau pour quitter mes amours

Le diable gonflait la voile

Depuis en mon âme rien ne peut effacer

Les claires images d'antan.

 

4. Ma Sari Marès est bien loin de mon cœur

Mais je crois en son amour

Car c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheur

J'irai la revoir un jour.

 

5. Quand sonnera l'heure du retour au vieux Transvaal

Ma douce bien aimée au seuil

De mon pays natal m'attendra de son amour

J'irai la revoir un jour !

 

Oui, je veux revoir

Dans mon vieux Transvaal,

Ma ferme au toit de chaumes.

Où le parfum du miel et les conifères embaument

Dans l'air pur et clair comme du cristal

Où le parfum du miel et les conifères embaument

Dans l'air pur et clair comme du cristal

Nous chantons tout le long des grèves

 

1. Nous chantons tout le long des grèves

Pour plaire au cœur des gars

En disant partout notre rêve

À ceux qui n’en ont pas

En disant partout notre rêve

À ceux qui n’en ont pas.

 

2. Nos chansons ont des mots bien rudes

Aux cœurs trop tôt flétris

Pour chasser la vieille habitude

Il faut des mots hardis

Pour chasser la vieille habitude

Il faut des mots hardis

 

3. Nos chansons ont des mots bien tendres

Pour plaire aux cœurs dolents

Mais il fait meilleur les entendre

Aux clairs échos des champs

Mais il fait meilleur les entendre

Aux clairs échos des champs

 

4. Nos chansons vont chanter la vie

Qui plaît au cœur des forts

Car la route rude est suivie

Au prix de durs efforts

Car la route rude est suivie

Au prix de durs efforts.

 

 

Monsieur de Charrette

1. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Anc’nis (bis)

Mes amis ! Le Roy va ramener la fleur de lys.

 

Prends ton fusil Grégoire,

Prends ta gourde pour boire,

Prends ta Vierge d’ivoire,

Nos Messieurs sont partis

Pour chasser la perdrix.

 

2. Monsieur d’Charette a dit à ceux d’Loroux (bis)

Mes bijoux ! Pour mieux tirer mettez-vous à genoux.

 

3. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Montfort (bis)

Frappez fort ! Le drapeau blanc défend contre la mort.

 

4. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Clisson (bis)

Le canon ! Fait mieux danser que le son du violon.

 

5. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Conflans :

Mes enfants ! Ralliez-vous à mon panache blanc.

 

Prends ton fusil Grégoire,

Prends ta gourde pour boire,

Prends ta Vierge d’ivoire,

Nos Messieurs sont partis

Pour aller à Paris.

Maudit sois-tu carillonneur

Maudit sois-tu carillonneur,

Que Dieu créa pour mon malheur !*

Dès le point du jour à la cloche il s'accroche,

Et le soir encore carillonne plus fort.

Quand sonnera-t-on la mort du sonneur ?

La Ligue noire (Choeur Montjoie Saint-Denis)

1. Aujourd'hui la ligue noire

Vient se livrer à nos coups

Ami verse-nous à boire

Et la victoire est à nous.

Tripe-z-ieux, remplis mon verre

Le vin fait de bons guerriers

Bacchus mon dieu tutélaire

Arrosera nos lauriers.

 

2. Un plat bougre nous menace

La colère est sur son front

Crancé foutre quelle audace

Veut nous faire la leçon:

A nous, jour de Dieu, j'enrage

Nous, le fléau des pervers

Nous, dont le mâle courage

Se foutrait de l'univers.

 

3. Verse donc, cher camarade

De soif tu me fais languir

Verse encore une rasade

Et je veux vaincre ou mourir.

J'en veux foutre cent par terre

Et de sang tout innonder

Oui, je veux dans la poussière

Rouler Albite et Crancé.

 

4. Peut-être qu'au sein de la gloire

Un foutu morceau de plomb

M'enverra sur l'onde noire

Vers ce bougre de Caron

Content, je perdrai la vie,

Je m'en fous, j'aurais vaincu

Quand on meurt pour la Patrie

N'a-t-on pas assez vécu?

 

5. Femme, nargue le veuvage

Quand j'aurai rendu l'esprit

Dis-moi, foutre, est-on moins sage

Quand on n'a pas de mari?

Mais, garde-toi qu'un faux frère

Te fasse jamais la cour

Celui qui tremble à la guerre

N'est qu'un jean-foutre en amour.

 

6. Gauthier, scélérat perfide,

Assassin des lyonnais

Et toi, Crancé parricide

L'horreur de tous les français

Ambitieux et sanguinaires,

Les lyonnais sont tous prêts

Ils embrasseront leurs frères

Mais puniront vos forfaits.

7. Précy conduit nos phalanges,

Les lauriers seront pour nous,

Et du Rhône jusqu'au Gange

On dira que sous nos coups

Des envoyés sanguinaires

Ont vu de près nos remparts,

Une famille de frères

Qui a pour père le dieu Mars;

 

8. La liberté, la patrie

Voilà le voeu de nos coeurs

Pour cette muse chérie

Nous jurons d'être vainqueurs:

C'en est fait, la canon gronde

Nous ne voulons plus de paix

Que tous les brigands du monde

Soient aux pieds des lyonnais.

 

9. J'entends une canonnade

Vite, allons à l'ennemi;

Mais avant, une rasade

A la santé de Précy.

Son nom qu'annonce la gloire

Seul fait trembler Montessuy;

On est sûr de la victoire

Quand on combat avec lui.

 

10. Tout l'univers nous contemple

Amis, frappons-en plus fort.

Au monde, donnons l'exemple,

Aux brigands donnons la mort.

Canonniers, brûlez l'amorce,

Redoublons tous nos efforts;

Faisons-leur entrer par force

La vérité dans le corps.

Les oies sauvages

 

1. Les oies sauvages vers le Nord,
Leurs cris dans la nuit montent,
Gare au voyage car la mort,
Nous guette par le monde,
Gare au voyage car la mort,
Nous guette par le monde (bis)

2. Au bout de la nuit qui descend,
Voyage grise escadre,
L'orage gronde et l'on entend,
La rumeur des batailles,
L'orage gronde et l'on entend,
La rumeur des batailles (bis)

3. En avant vole grise armée,
et cingle aux mers lointaines,
Tu reviendras, mais nous qui sait,
Ou le destin nous mène,
Tu reviendras, mais nous qui sait,
Ou le destin nous mène (bis)

4. Comme toi toujours nous allons,
Grise armée dans la guerre,
Murmure nous si nous tombons,
La dernière prière,
Murmure nous si nous tombons,
La dernière prière (bis)

Les marins de Groix

1. Nous étions deux, nous étions trois Aa-Aa-Aa

Nous étions trois marins de Groix Aa-Aa-Aa

 

Il vente, il vente.

C’est l’appel de la mer

Qui nous tourmente.

 

2. Nous étions trois marins de Groix Aa-Aa-Aa

Embarqués sur le Saint François Aa-Aa-Aa

 

3. Le mousse est allé prendr’un ris Aa-Aa-Aa

Un gros tonnerre l’aura surpris Aa-Aa-Aa

 

4. On a retrouvé son chapeau Aa-Aa-Aa

Son garde pipe et son couteau Aa-Aa-Aa

 

5. Sa pauvre maman s’en est allée, Aa-Aa-Aa

Prier la Sainte Anne d’Auray. Aa-Aa-Aa

 

6. Sainte-Anne rendez-moi mon fils Aa-Aa-Aa

Tu le verras en paradis. Aa-Aa-Aa

Les cosaques

1. Nous aimons vivre au fond des bois

aller coucher sur la dure

la forêt nous dit de ces milles voix:

"Lance toi dans la grande aventure"

 

La la la la la la la

 

2. Nous aimons vivre sur nos chevaux

dans les plaines du Caucase

emportés par leur rapides galop

nous filons plus vite que Pégase.

 

3. Nous aimons vivre auprès du feu

et danser sous les étoiles

la forêt nous dit de ces milles voix:

"Soit gai lorsque la lune est sans voile"

Les canuts



1. Pour chanter Veni Creator

Il faut une chasuble d'or.

Pour chanter Veni Creator

Il faut une chasuble d'or.

Nous en tissons

Pour vous grands de l'Eglise,

Et nous pauvres canuts

N'avons pas de chemise.

 

C'est nous les canuts,

Nous allons tout nus.

C'est nous les canuts,

Nous allons tout nus.

 

2. Pour gouverner il faut avoir

Manteaux et rubans en sautoir.

Pour gouverner il faut avoir

Manteaux et rubans en sautoir.

Nous en tissons

Pour vous grands de la terre,

Et nous pauvres canuts

Sans drap on nous enterre.

 

3. Mais notre règne arrivera

Quand votre règne finira.

Mais notre règne arrivera

Quand votre règne finira.

Nous tisserons le linceul du vieux monde,

Et l'on entend déjà la révolte qui gronde.

Les africains

1. Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soleil magnifique
Retentissait ce crie vainqueur
En avant ! en avant ! en avant!

C'est nous les Africains
Qui revenons de loin.
Venant de nos pays
Pour sauver la patrie
Nous avons tout quitté
Parent, gourbis, foyers,
Et nous gardons aux cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter au et fier,
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venez à y toucher,
Nous serions là pour mourrire à ses pied
Battez tambours à nos amours
Pour le pays, pour la patrie,
Mourir au loin, c'est nous les Africains


2. Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la soif nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant ! en avant ! en avant !

3. De tous les horizons de France
Groupés sur le sol Africains
Nous venons pour la délivrance
Qui, par nous se fera demain
En avant ! en avant ! en avant !

4. Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons à nos gourbis
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le pays
En criant, en chantent en avant !

L'enfant de Strasbourg

1. Petit papa c'est donc la mi-Carême,

Car te voici déguisé en soldat.

Petit papa, dis moi si c'est pour rire,

Ou pour faire peur aux tous petits enfants.

 

2. Non non ma fille, je pars pour la Patrie,

C'est un devoir ou tous les papas s'en vont.

Embrasse-moi petite fille chérie,

Je rentrerais bien vite à la maison.

 

3. Dis-moi maman, quelle est cette médaille,

Et cette lettre qu'apporte le facteur ?

Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles,

Ils ont tué petit père adoré.

 

4. Oui mon enfant, ils ont tué ton père,

Pleure avec moi, car nous les haïssons.

Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,

Et tue les pères des petits anges blonds.

 

5. La neige tombe aux portes de la ville,

Là est assise une enfant de Strasbourg.

Elle reste là malgré le froid, la bise,

Elle reste là malgré le froid du jour.

 

6. Un homme passe, à la fillette donne,

Elle reconnaît l'uniforme allemand.

Elle refuse l'aumône qu'on lui donne,

A l'ennemi elle dit bien fièrement :

 

7. Gardez votre or, je garde ma puissance,

Soldat prussien, passez votre chemin.

Moi je ne suis qu'une enfant de la France,

A l'ennemi je ne tends pas la main.

 

8. Tout en priant sous cette cathédrale,

Ma mère est morte sous ce porche écroulé.

Frappée à mort par l'une de vos balles,

Frappée à mort par l'un de vos boulets.

 

9. Mon père est mort sur vos champs de batailles,

Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil.

Frappé à mort par l'une de vos balles,

C'est la raison de ma robe de deuil.

 

10. Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,

Vous avez eu des millions d'étrangers.

Vous avez eu Germanie et Bohème,

Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais,

Mais mon p'tit cœur il restera français !